Lundi 12 juillet, 3ème jour du FIFAK 2010, Kélibia, école de pêche. L'une des rubriques fondamentales du festival est constituée par les rencontres avec les invités. La première a été consacrée à l'icône tunisienne, Fethi Hedaoui, membre du jury de la compétition internationale du festival. Lundi 12 juillet, 3ème jour du FIFAK 2010, Kélibia, école de pêche. L'une des rubriques fondamentales du festival est constituée par les rencontres avec les invités. La première a été consacrée à l'icône tunisienne, Fethi Hedaoui, membre du jury de la compétition internationale du festival. En plein tournage dans un nouveau feuilleton arabe, le fameux comédien n'a pas pu refuser l'invitation du festival pour faire partie de son jury. « Ma relation avec le cinéma amateur est une relation d'amour » a expliqué El Hedaoui, qui connait le FIFAK depuis des années, comme d'ailleurs la plupart des artistes cinéastes tunisiens. Résumer Fethi El Hedaoui à son parcours de comédien n'est pas vraiment juste. En effet, Fethi El Hedaoui est parmi nos rares artistes intellectuels. En Tunisie, comme dans le monde arabe, l'artiste est connu à travers ses rôles dans des feuilletons et des films à succès, tels que Halfaouine (Ferid Boughedir), Holako (Mohamed Aziza), Gamret Sidi Mahrous (Slah Essid) et Sayd Errime (Ali Jerbi). En revanche, l'artiste nous a parlé de son amour pour le théâtre. « je m'épanouie et je m'éclate à travers le théâtre… Dans toute ma carrière et mon vécu même, c'est la scène qui m'a toujours attiré » avoue l'artiste qui a joué dans Œdipe mise en scène par Peter Brook. Certes, le comédien est une référence tunisienne et arabe de part ses rôles mais aussi de part son degré de conscience très développé. Lors de la rencontre, l'artiste a parlé ouvertement et avec transparence de la situation du cinéma en Tunisie et dans le monde arabe. « Jusqu'à ce jour, je ne me rappelle pas avoir connu un réalisateur arabe talentueux … comme ceux qu'on connait en Iran, en Amérique ou ailleurs… » a déclaré le comédien. En final, Fethi Hedaoui a exprimé son optimisme quant à l'avenir du cinéma en Tunisie. « En vous voyant réunis autour du cinéma, le temps d'une semaine, dans le plus ancien festival dans le monde arabe et africain, je me sens optimiste » déclare l'artiste en ajoutant « les films que j'ai vu jusqu'à maintenant sont dans un bon niveau de futurs cinéastes talentueux ». En s'adressant aux jeunes, il a insisté tout au long de la rencontre sur une idée : « vous devez avancer et s'entraider pour améliorer la situation du cinéma dans ce pays ».