La Tunisie perd, chaque année, environ 20 mille hectares de ses terres fertiles cultivables à cause de l'érosion, de l'expansion urbaine, de la salinité et de désherbage, a déclaré, samedi, l'expert en ressources naturelles, Omar Mtimet. L'expert, qui s'exprime à l'occasion d'un séminaire organisé par la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et les informations a ajouté que près de 1,5 hectares de ces terres, dont la plupart sont au nord ouest du pays, sont menacées d'érosion. Le Kef et Siliana s'affichent à la tête de liste des régions où les terres sont menacées d'érosion avec des pourcentages respectifs de 48% (des terre et 46%). A cet effet, Mtimet a appelé à sensibiliser les agriculteurs à la nécessité d'adhérer à des actions participatives pour faire face à la dégradation de ces terres à travers l'utilisation des engrais organiques, l'intensification des activités d'élevage et l'aménagement de lacs collinaires. D'après lui, la stratégie nationale pour la préservation des eaux et du sol (1990-2000/2001-2011), dont le coût a atteint environ 1200 millions de dinars (MD) a réalisé des "résultats probants, mais il faut que les actions persévèrent pour protéger le sol". Dans le monde, 24% des terres agricoles sont menacés d'érosion, a fait rappelé l'expert, soulignant que des actions devraient être engagées, car "le sol dégradé nécessite des centaines d'années pour retrouver sa fertilité".