Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l'UGTT, M. Sami Tahri, a déclaré que la grève générale dans la fonction publique et le secteur public décrétée par l'UGTT depuis novembre 2018 est maintenue pour le 17 Janvier 2019. M. Tahri a souligné que malgré de nombreuses concessions et efforts UGTT et les mises en garde relatives à l'échec des négociations, le gouvernement continua de ralentir le processus et ne chercha pas une solution respectant l'intérêt suprême de la nation. S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue place Mohamed Ali en présence de membres du conseil d'administration de l'UGTT, M. Sami Tahri a souligné le droit de tous les Tunisiens et de l'opinion publique en général d'être informés du déroulement pénible et pénible des négociations qui nécessitait davantage plus de cent séances et a finalement échoué face aux positions d'attentisme et d'obstination prises par le gouvernement face à des problèmes économiques et sociaux majeurs tels que la fraude fiscale, l'énorme déficit de fonds de sécurité sociale, l'économie informelle, l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat des Tunisiens. Le porte-parole de l'UGTT a souligné le manque de sérieux qui a marqué le processus de négociation, ajoutant que cette conférence de presse intervient juste après la session tenue hier à la «Kasbah», réunissant des délégations de l'UGTT et du gouvernement. Cette réunion, a-t-il ajouté, n'a duré que deux heures, tandis que les médias ont annoncé une durée de sept heures. La délégation gouvernementale s'est retirée à plusieurs reprises pour consulter le personnel du FMI, situé à des milliers de kilomètres de Tunis. Certains membres de la délégation de l'UGTT se sont demandé pourquoi ne pas négocier directement avec le FMI, étant donné le manque de compétence en matière de négociation de certains membres du gouvernement.
La UNE du journal Echaab du jeudi 17 Janvier 2019
Une réunion de dernière minute a eu lieu aujourd'hui (16 janvier 2019) entre le SG de l'UGTT et le président du gouvernement, qui n'a duré que quelques minutes et était plutôt une réunion de courtoisie, comme l'a dit M. Tahri. Interrogés à tour de rôle, M. Hfaiedh Hfaiedh, Secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques et chargé de la coordination des négociations avec l'UGTT, a fait observer que la grève du 17 janvier était due à la procrastination du gouvernement, à sa réticence à résoudre des problèmes épineux et brûlants et à l'absence d'un conflit global. vision des choix économiques et sociaux. Il appelle tous les syndicalistes et les fonctionnaires à faire preuve de sens des responsabilités, de vigilance et de calme pendant la grève. Il a ajouté que le secteur public ne participerait pas à cette grève en signe de solidarité avec les fonctionnaires, mais parce qu'il est fondamentalement et directement concerné par l'application de l'accord signé par le gouvernement concernant le secteur public. Plusieurs problèmes tels que la réforme des entreprises d'Etat restent non résolus. M. Hfaiedh a également noté que l'UGTT avait été interactive et avait présenté de nouvelles propositions édifiantes et constructives visant à faire en sorte que les négociations aboutissent et éventuellement à annuler la grève générale. Néanmoins, le gouvernement est allé trop loin en rejetant toutes les propositions et il suggère une légère augmentation de salaire à partir de décembre 2018 accompagnée d'une deuxième tranche qui sera versée à partir de janvier 2020 sous forme de crédit d'impôt; Cela priverait les retraités de l'augmentation automatique de leurs pensions garantie par l'article 37 de la loi sur les pensions. M. Monaam Amira, Secrétaire général adjoint chargé de la fonction publique, a déclaré que le porte-parole du gouvernement continuait de fournir des informations fausses et trompeuses à l'opinion publique en insinuant que l'UGTT avait déclaré une grève générale à des fins politiques. M. Amira a ajouté que l'UGTT s'était vue contrainte de déclarer une grève générale compte tenu du refus du gouvernement d'honorer ses engagements et de sa réticence à respecter les accords antérieurs. Une telle attitude mine la crédibilité de la négociation. À cette fin, il a montré aux médias des copies des procès-verbaux des réunions et des accords signés depuis novembre 2017. Il a conclu son intervention en déclarant que cette grève n'avait aucune motivation politique, l'UGTT l'ayant décrétée pour défendre une répartition équitable des richesses, pour ne pas diviser les Tunisiens entre actifs et à la retraite, et pour garantir la décision souveraine de la Tunisie. En ce qui concerne les mesures et les modalités de la grève du 17 janvier, l'UGTT publie un «communiqué» exhortant les fonctionnaires et les travailleurs du secteur public à participer massivement à la grève et à participer à la réunion qui se tiendra place Mohamed Ali. Il a également demandé aux travailleurs de fournir un minimum de services vitaux.