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Chronique, Le mot pour le dire : Pour une Tunisie lumineuse malgré tout
Publié dans Tunivisions le 14 - 02 - 2014

C'est là, te dis-je, mon âme et mon cœur associés dans la haine, dans l'amour également, de la nuit absolue et du jour évident. Les deux me sont précieux dans l'alternance, la première m'étant horrible qui se veut mon destin dernier, le second est, de tous les possibles, celui que nous convoitons pour déjouer peut-être le verdict proclamant le divorce du jour d'avec la nuit !
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L'essentiel n'est pas de dire, mais d'aller jusqu'au bout de son dire. Car il n'est pas toujours aisé, pour celui dont l'obsession est d'expliquer, dans le monde opaque, sa transparence, de débusquer l'horreur, cette sève maudite sans laquelle le verbe ne saurait tout voir. Mais le supplicié a-t-il vraiment besoin de voir pour épeler l'alphabet du surgissement ?
Il y a déjà longtemps qu'il a entamé ce périple réconfortant dans les artères inconstantes de la détresse. Aujourd'hui, après tant de relais et de calvaires, il est toujours dans le Styx, et se dit mortifié jusqu'à la moelle, qu'il n'en sortirait point.
Il hurle dans le vent ses romances et ses odes, mais aucun écho, dans les environs, ne vient réconforter son effort, aucun soupir ne vient réfuter son espoir.
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Un jour sans amarres pointe à l'horizon : signe ou alarme, je ne sais, et ne pourrais, si je savais, qu'unir ma foi au chœur qui claironne, à tour de voix, l'avènement du miracle.
Car il est des mots, partout où passe le carnaval, qui prêchent l'espoir et la liesse : le verdict est enfin tombé, les étrennes sont déjà là pou inaugurer l'ère féconde des retrouvailles.
Acclamez, à hauteur de vigilance, le cortège qui avance dans la débandade, et dites-vous que la honte n'est plus de mise sous ce ciel blafard qui aspire au grand sourire.
Oui, il est des signes qui ne désarment point, et voilà qu'à l'horizon s'amassent déjà les rumeurs invincibles et les hourras. La lumière est là enfin, dévastant les bataillons d'ombres tapies dans l'âme insatiable du vivant qui redresse enfin, au sortir du cauchemar, sa taille encore rabougrie, mais imposante tout de même, dans l'arène désertée par la fronde.
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Affamé et nu, le vivant erre entre rêves et déboires, ruminant, à longueur de stances, les âpres rengaines que les damnés, au plus fort de l'ouragan, sur les galères, entonnent, sous le fouet.
Il n'est rien, sous le soleil profus de la saison gravide qui ne clame la terre à portée de désir, mais l'accolade, à peine entamée, se défait dans le désordre fracassant de la fusillade.
Qui saurait raconter aux artères avides la course effrénée des factions sorties du secret, portées par l'euphorie de la houle, sillonnant, à tour de pas, la ville dévastée ?
Qui saurait dire l'orgie des hordes luxurieuses, retranchées dans la nuit complice ? Il n'est personne aujourd'hui qui sache, de l'horreur, épeler le nom. Sans atours ni arome est la rose qui germe dans la fange poisseuse du terreau, naguère stérile.
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Le pire, pas plus que le pleur, ne saurait, dans l'accalmie des stridences studieuses, refréner l'élan des séides assoiffés de tribunes.
Ah ! Que de palabres, à ras de sol, qui convoitent les ailes des anges ! Ecoutez l'oracle nauséabond des striges, avides d'innocence, verset qu'élabore l'infamie pulpeuse du verbe fanfaron.
Ames coriaces et incurables, sans attaches depuis qu'elles ont conçu le fol espoir d'arracher son halo à l'archange et d'aller, au pied du trône où repose l'idole indolente, gorgée de fraîcheur et de sang, mais les ailes pendantes et la langue dépareillée !
Partout où sonnent les glas, ivres de fiel et d'espoir, en bataillons compacts, d'une voix sans nuances, elles profèrent leur prière tel un ultimatum : il est grand temps que l'élan se ressaisisse, que l'éden prenne racine dans la poussière, que l'enfer escalade les échelles pour aller recueillir dans son sein, là-haut, les élus.
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Ceux-là qui sillonnent le monde au mépris des codes, de l'effort, du système, des frontières, du labeur et de la sanction. Ceux-là qui ravissent sa lumière au soleil et dépouillent les arbres de leurs ramages. Ceux-là qui brandissent la rigueur dans le silence tempétueux des espoirs ardents. Ceux-là qui, sans états d'âme, traquent dans le corps, son souffle vital. Ceux-là enfin qui dictent, au destin, son verdict, leurs mains crispées sur les rênes : Il n'est permis à quiconque, dans le chaos fulgurant de bénir l'éclair de la résurrection.
Il est juste que les vivants se retrouvent enfin unis dans l'adversité. En ces temps rudes et amers, il est incongru, pour le récitant, retranché dans son mutisme, d'évoquer la joie. Celle-là est comme l'herbe : elle croît au détriment de l'épi et, le moment venu, confisque le fruit.
Il en est ainsi des bienheureux que la main auguste abrite dans sa nuit pour les dérober à l'entêtement de la crasse, à la fureur des éléments à jamais déchaînés.
Il est juste, se répètent les damnés, que le joug tombe enfin !


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