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Chronique : La violence sur tous les fonts, la démocratie en danger
Publié dans Tunivisions le 18 - 01 - 2016

Les informations sur les violences perpétrées par les différentes formations rattachées de près ou de loin au phénomène de « Daech » se succèdent et se ressemblent toutes : séquestration de civils, décapitation de catégories professionnelles, opérations suicidaires occasionnant des victimes de plus en plus nombreuses, surtout parmi les populations civiles occidentales ou parmi les militaires ou les agents de sécurité, etc.
Récemment encore, on a pu relever les données suivantes :
Mercredi 06 janvier à Raqqa, un membre de Daech, âgé de 20 ans seulement, tue en public sa mère, âgée de 40 ans, parce que l'organisation terroriste l'a accusée d'apostasie du fait d'avoir incité son fils à quitter l'organisation. S'est-on souvenu, avant cette félonie, que pour les Musulmans au moins, et ce doit être universel, « le paradis est sous les talons des mères » ?
Vendredi 8 janvier 2016, à Dar Bouazza (Casablanca) au Maroc, le bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) démantèle une cellule terroriste liée à Daech, et composée de sept membres dont un au moins est directement lié aux dirigeants de l'organisation en Syrie et en Irak. Leur mission en cours consistait à y envoyer des combattants marocains dans les camps d'entrainement, avant de les retourner au Maroc pour y exécuter des attentats terroristes.
Jeudi 14 janvier 2016 à Jakarta en Indonésie, des attaques meurtrières font deux morts du côté des civils ; l'attentat est revendiqué par Daech.
Samedi 16 janvier, l'EI/ Daech lance une offensive sur plusieurs secteurs de Deir Ezzor, faisant 177 morts dont 85 civils essentiellement des femmes et des enfants. A la fin, 400 civils au moins sont kidnappés.
Vendredi 15 janvier, une attaque terroriste, revendiquée par Al-Quaïda au Maghreb islamique, est perpétrée contre le Splendid Hotel, un hôtel fréquenté par des Occidentaux et situé dans le centre de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Les trois ou quatre assaillants tuent 27 personnes au moins, avant de se retrancher avec des otages.
Tout cela semble lié à la manière avec laquelle ont été conduites les opérations exécutées, en novembre 2016, à Paris le 13, à Bamako le 20 et à Tunis le 24. Tout cela pousse à penser la stratégie adoptée par le terrorisme pour instaurer la peur dans les lieux où se développent des embryons de démocratie naissante, et dans Paris, la ville traditionnellement plébiscitée « ville des Lumières, de la tolérance cosmopolite (bien que parfois très relative en pratique) et de la démocratie », au moins de la moins imparfaite des démocraties.
Ce serait dans cet ordre d'idées qu'au centre du conflit qui détruit irrémédiablement l'Irak et la Syrie, le Yemen aussi, il y aurait la guerre contre la démocratie, fût-elle une démocratie de pure parade et d'intentions suspectes. De ce point de vue, il importe de s'interroger si les instigateurs de ces conflits ne sont pas les faux chantres de la démocratie qui agiraient contre leurs propres slogans par daéchistes interposés.
Quant à la Tunisie et au Burkina Faso, on y verrait deux Etats pacifistes manifestant un intérêt certain pour la construction démocratique, malgré toutes les insuffisances qu'on y relèverait et toutes les défaillances qu'on reprocherait à leurs gouvernants et à leurs élites politiques et intellectuelles.
Quel que soit le crédit qu'on accorderait à une telle lecture, il n'en reste pas moins vrai que la démocratie est en danger par le fait de son pur ennemi, la violence. En effet, là où celle-ci se manifeste, on est certain qu'il y a complot contre celle-là. Il convient donc de se mobiliser, à tous les niveaux, contre toute forme de violence, et d'abord contre celle qui n'en paraît pas une, celle qui glisse imperceptiblement dans notre façon d'être et de parler, dans les administrations, dans les lieux publics ou dans les médias par exemple, mais aussi dans la vie privée et dans les lieux de la culture et de l'éducation.
Ainsi seulement restera indélébile le message que notre attachement à la démocratie est désormais inaliénable et insensible à toute forme d'intimidation et que cet attachement se nourrira inépuisablement des nerfs de la rationalité, du respect et de l'amour du prochain.


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