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Tunisie: Bou Salem, pôle régional maghrébin du Bio!
Publié dans WMC actualités le 16 - 02 - 2011

Tôt ce matin du 16 juin 2014, sur l'autoroute A3, une file de gros camions transportant fruits et légumes bio en provenance d'une des nouvelles “Californies“ de Tunisie Bou Salem, se suivent à une vive allure en direction du marché de gros de Tunis et des usines de transformation.
Le spectacle de ce défilé de transporteurs de richesses est le même sur les autoroutes A2 et A1, sur les autres tronçons autoroutiers et voies expresses de toute la Tunisie : Hammamet Tunis, Zaghouan- Tunis, Enfidha-Sousse, Mahdia- Monastir, Sidi Bouzid-Sfax, Metouia-Gabès, Zarzis-Médenine, Zarzis-Djerba….
Des camions, estafettes et autres véhicules utilitaires, tous pleins à craquer de tomates, oignons, poivrons, pommes, citrons, navets, céleris, choux … approvisionnent quotidiennement usines et marchés du pays en légumes et fruits à des fins de consommation et de transformation.
Fruit d'une politique agricole volontariste suivie, depuis la révolution du 14 janvier 2011, laquelle a permis à la Tunisie de retrouver sa vocation ancestrale de pays essentiellement agricole, la production agricole a plus que triplé.
Pour atteindre ce résultat, les pouvoirs publics ont programmé, partout dans le pays des extensions significatives des superficies réservées à la céréaliculture, aux cultures maraîchères, cultures géothermiques à grande valeur marchande au sud, arboriculture fruitière (orangeraies, pommeraies amanderaies, oliveraies…).
Résultat: le pays a réalisé pour la première fois dans le monde arabe et en Afrique non seulement son autosuffisance en fruits et légumes mais aussi dégagé d'importants excédents destinés à l'exportation et à l'agro-industrie.
Mieux, cette stratégie agricole n'a pas eu pour seul mérite d'accroître la production mais surtout de lui assurer une grande valeur ajoutée, et partant, d'ériger l'agro-industrie en véritable filière stratégique.
Partout des usines de transformation ont été créées ou en cours de création- aux alentours des zones de production. Une dizaine d'usines de minoteries et d'unités de production de dérivés des céréales dans les grandes régions céréalières: Siliana, Le Kef, Jendouba et Béja. Une dizaine d'unités de transformation ont été créées à la périphérie des orangeraies et des vignobles du Cap Bon.
De nouvelles huileries modernes ont été construites dans les anciennes et nouvelles régions oléicoles. D'autres ont vu le jour aux alentours des vignobles du Cap Bon, et des dattiers du sud du pays et des cultures maraîchères développées aux alentours de barrages et du canal Medjerda prolongé jusqu'au sud du pays.
En érigeant l'agro-alimentaire en branche stratégique, la Tunisie a atteint moult objectifs: accroître la production, contribuer, de manière significative la sécurité alimentaire du pays, assurer une valeur ajoutée certaine aux produits agricoles, inscrire la production agricole dans la durée, et surtout créer partout dans le pays des centaines de milliers d'emplois permanents.
Dans la perspective de faire fonctionner les usines régulièrement, des contrats-production ont été conclus entre agriculteurs et industriels, le but étant de stabiliser la production, d'en assurer la régularité et de pérenniser l'activité de transformation. Tout un programme mené avec doigté et professionnalisme. C'est que le dossier agroalimentaire ne manque pas d'enjeux. Il y va de la pérennité de l'économie du pays et même de son immunisation.
Faut-il rappeler que la Tunisie demeurera avant tout un pays à vocation agricole. L'agriculture contribue au PIB à hauteur de 14% (contre 3% pour le secteur bancaire). Nos ancêtres ont eu le grand mérite de développer des produits agricoles de grande qualité qui continuent, jusqu'à ce jour, à forcer le goût des consommateurs partout où ils se trouvent: il s'agit des céréales, huile d'olive, dattes, agrumes, raisin transformable, des tomates et de la pomme de terre.
Il faudrait leur ajouter d'autres produits à haute valeur ajoutée, les dérivés des céréales, plantes aromatiques et médicinales (huiles essentielles: néroli, romarin…); légumes (artichaut…), fruits (grenades, abricots; pommes…, fruits de mer…).
De toute évidence, la Tunisie dispose d'un important potentiel de produits qui ne demandent qu'à être valorisés et transformés. La Tunisie, héritière de l'ambitieuse cité de Carthage, a enfin compris qu'elle a tout à gagner à développer et à valoriser une complémentarité structurelle entre l'agriculture et l'agro-industrie. La transformation constitue désormais un soutien important au développement de l'agriculture tant elle contribue à la diversification des produits et à l'élargissement de sa base de production.
Conséquence: la Tunisie a bien fait de se spécialiser, désormais, dans l'agroalimentaire, une activité dotée de tous les attributs nécessaires pour assurer l'immunité souhaitée de l'économie du pays avec des produits à notre portée et dont nous maîtrisons, en plus, et la culture et la traçabilité.
La communauté nationale a survécu, des siècles durant, grâce à la culture et à l'exploitation de ces produits. Les Tunisiens auraient pu accéder à des paliers supérieurs de progrès et de développement s'ils s'étaient employés, dès l'accès à l'indépendance, à assurer à ces produits la valeur ajoutée requise et à y apporter la touche de l'homme.
Pour mémoire, ces produits sont écoulés, jusqu'à une récente date, en vrac. L'huile d'olive et le vin tunisien sont vendus à l'étranger comme de vulgaires breuvages dans des bateaux citernes à des concurrents (Espagne, Italie…) qui en tirent de juteux profits en leur apportant une plus-value à travers la labellisation et un design plus attractif.
C'est pour dire que la marge de manœuvre demeure très importante pour les transformateurs tunisiens.
A titre indicatif, la tomate fraîche tunisienne, valorisée, antérieurement, par un seul produit industriel, le concentré, est, actuellement, transformée dans les produits industrialisés en une quinzaine de variétés (tomates à la provençale, farcies), sauce tomate (ketchup, jus de tomate…).
En cette période de succession des crises, d'incertitudes et de risque de famine (flambée des prix des produits alimentaires sur le marché mondial…), le bon sens nous commande d'investir encore plus dans ce que nous pouvons faire le mieux, ici le tandem agriculture-agro-industrie.


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