La Bourse de Tunis est attentive à tous les événements économiques, politiques, financiers, sociaux qui aboutissent à des conséquences sur les afflux ou les reflux de capitaux. Ces événements, qui sont de nature à agir sur l'épargne, dite naissante, doivent être suivis avec une attention particulière. Les investisseurs sont attirés en permanence par la masse des titres offerts par rapport aux capitaux disponibles et toutes les informations de nature à les guider dans leur décision. Et c'est le rapport entre la masse de l'offre et de la demande qui guide le comportement du marché. Pour le premier trimestre 2011, la capitalisation se situe à 13.373 millions de dinars tunisiens, soit une baisse de 12,49% et le Tunindex est en retrait de 13% par rapport au 31/12/2010 pour un volume de 563 MDT (hors opération TUNISIANA). Ce volume est presque équivalent à celui de la même période de l'année 2010 (570 MDT). Dans cette conjoncture, cette épargne, constituée par des capitaux parfois modestes à l'échelle individuelle mais multipliée par le nombre des investisseurs forment une masse appréciable, dont il faut maintenir sa stabilité et s'atteler à l'augmenter. Aux différents facteurs qui viennent influencer l'ensemble du marché s'ajoutent des éléments qui ont trait particulièrement à la rentabilité ou le moyen de s'assurer un revenu sur le long et moyen termes. Dans la même vision, le rendement d'un titre est le meilleur soutien d'une physionomie si celle-ci à une tendance baissière. Par contre, la faiblesse progressive de ce rendement peut contrecarrer une hausse non raisonnable. Ainsi, des rendements adossés à des cours stables constituent un placement de "bon père de famille". Dans un marché étroit, c'est-à-dire dans un marché où pour quelques valeurs, peu de titres sont négociés chaque jour, il suffit de quelques unités pour provoquer une augmentation ou une diminution sensible. De même, une certaine méthode de gestion de portefeuilles appliquée par les gestionnaires est de nature à influencer la tendance journalière parce qu'elle conduit les opérateurs à adopter en même temps des attitudes analogues, sans écarter la psychologie boursière qui revêt d'une importance capitale, surtout dans une atmosphère d'anticipation doublée parfois d'exagération. La Bourse est un réceptacle où aboutissent des nouvelles les plus diverses, des événements importants bons ou mauvais, qui un effet généralement corrigé au cours d'une ou de plusieurs séances suivantes. D'ailleurs, il est difficile de prouver à court terme l'ampleur et la durée d'un mouvement de cours dans un milieu aussi complexe, puisqu'elle est la résultante d'un grand nombre d'appréciations plus ou moins indépendantes ou plus ou moins fondées. In fine, il est impératif de se projeter sur une période d'une année au minimum pour motiver toutes décisions d'arbitrages et d'emploi des ressources, complétées par une appréciation raisonnée des valeurs qui composent la Cote de la Bourse.