92 fermes agricoles et 76 divisions agricoles ont subi des dégâts durant la révolution du 14 janvier 2011. Ces dégâts sont estimés à 27,5 MDT. Mais un bon nombre d'exploitations agricoles privées ont, elles aussi, été endommagées. Compte tenu de ces dégâts, le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement aurait décidé de préparer un décret-loi stipulation des mesures exceptionnelles de soutien aux entreprises endommagées, à l'instar des autres secteurs économiques, même si ceci a pris un peu plus de temps pour le secteur agricole. Mais mieux vaut tard que jamais. Il s'agira notamment de la prise en charge par l'Etat d'une partie de la participation patronale de la couverture sociale ainsi que la réduction du taux d'intérêt pour les dettes programmées. Lors de la conférence de presse du 18 avril 2011, Mokhtar Jalleli, ministre de l'Agriculture et de l'Environnement, a souligné qu'une cellule spécifique sera créée pour la réception des demandes. Le texte en préparation mettra en place les modalités d'indemnisation des fermes et divisions agricoles qui ont été touchées. D'un autre côté, le ministère des Finances est en train d'achever une étude pour la restructuration du système des petits crédits et de financement des PME. Elle vise la création de groupements bancaires sur le plan régional qui auront pour mission d'accompagner et d'assister les porteurs de projets. Le ministre affirme que l'objectif est de rapprocher encore plus les instituions bancaires des agriculteurs, étant donné que l'endettement constitue l'une des plus importantes difficultés auxquelles ils font face. «Les sociétés de crédit n'accompagnent pas l'agriculteur. Ce qui fait que le problème d'endettement reste toujours le premier handicap pour le développement de son activité. De même pour l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) qui ne l'encadre pas alors qu'il s'agit de son principal rôle. Nous espérons que cette organisation représentera désormais efficacement ses adhérents», souligne-t-il. D'autres mesures stipulent l'augmentation de la subvention d'hydrocarbures, essentiellement dans le secteur de la pêche, qui représente actuellement 20% du prix public dans les régions du centre et du sud afin de la porter à 30% tel qu'appliqué dans les régions du nord. Concernant l'emploi, le programme du ministère prévoit la création de 750 mille journées de travail additionnels dans les chantiers nationaux dans huit gouvernorats. Le ministère a aussi augmenté le nombre de recrutements pour l'année 2011, soit 900 postes contre 500 auparavant. D'autre part, 189 cadres seront recrutés suivant le programme d'emploi des diplômés du supérieur issus de familles nécessiteuses et chômeurs de longue durée.