L'organisation des agriculteurs, en l'occurrence l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) a opposé une fin de non recevoir à la récente décision concernant l'augmentation de la taxe sur les céréales collectées, plus connue sous le nom «taxe de statistique sur les céréales». L'UTAP, tout en exprimant son regret de «cette décision prise à un moment où les producteurs s'attendaient à des mesures plus incitatives», rappelle dans son communiqué que cette taxe est déjà passé de 280 à 430 millimes par quintal, et «renvoie aux anciennes méthodes autoritaires de prise de décisions». Le document va plus loin pour dénoncer cet état de fait: «l'exclusion de l'Organisation agricole des débats sur cette augmentation est une tergiversation inacceptable de la part des ministères concernées et à leurs tête le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement». En outre, l'organisation agricole souligne qu'«elle n'assume aucune responsabilité dans cette décision d'augmenter ladite taxe et son affectation au profit de l'Institut National des Grandes Cultures (INGC), une structure qui a démontré son incapacité de répondre aux attentes des agriculteurs et aux besoins du secteur». Pour l'UTAP, «le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement, qui poursuit encore sa politique autoritaire excluant les structures de l'UTAP du processus de prise de décisions, est entré dans une nouvelle phase qui nuit aux intérêts des agriculteurs». Dans ces conditions, l'UTAP appelle «le Gouvernement à rectifier sa position intransigeante sur cette question, tout en veillant à ne pas personnifier le dossier agricole, actuellement manipulé par des courants qui ne peuvent garantir les intérêts du secteur».