Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), était présent à la rencontre entre celle-ci et les organisations de la société civile pour un débat sur la phase d'accréditation et la précampagne électorale, le 10 août à la Cité des Sciences, mais c'est Mme Monia Abed, membre de l'ISIE, chargée des affaires juridiques et des relations publiques, qui a présidé la rencontre et dirigé le débat. Mme Abed a tenu à signifier que sans société civile, le processus électoral perd un jalon majeur et que cette première rencontre avec les associations a été précédée par un contact direct où les activistes ont été écoutés au sein de l'ISIE. Mme Souad Triki-Kalai, vice-présidente de l'ISIE, a fait le point de la situation en soulignant le principe de couper avec le passé et construire de nouvelles listes saines, mais elle a donné des chiffres qui ne laissent pas tranquille sur l'engagement de nos concitoyens dans le processus démocratique: - du 11 au 30 juillet, il y eut 250.000 enregistrements par jour, - du 31 juillet à ce jour, seulement 100.000 inscrits par jour, - les 18 à 30 ans sont les moins engagés dans le processus - la participation des femmes est entre 38% et 42%. Quant à Mourad Ben Mouelli, membre de l'ISIE chargé des affaires juridiques, il atteste que les observateurs accrédités sont des gages de la confiance du citoyen dans le processus électoral. Chafik Sarssar, maître de conférences à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis et membre de la Haute Instance de Ben Achour, estime que la Tunisie n'a jamais connu de vraies élections et a attiré l'attention sur le fait que les projets de loi sur les partis et le code de la presse en préparation peuvent sauver le processus s'ils sont adoptés le 10 août!