Face à la réticence du secteur bancaire à financer des microprojets et des entrepreneurs n'offrant pas de garanties bancaires, le gouvernement va lancer une ligne de crédit au profit des associations de développement autorisées à accorder des microcrédits et dont la gestion est confiée à la BTS (Banque tunisienne de solidarité). Il faut toutefois préciser que c'est certes la BTS qui finance, mais ce sont les associations de développement, plus proches des catégories ciblées, qui sont à même de se prononcer sur la faisabilité des projets et sur la situation des bénéficiaires. D'ailleurs, jusqu'en juillet dernier, le nombre de ces associations était de 150, avec 130.000 crédits accordés pour une valeur globale de 99 millions de dinars. Les délégations prioritaires ont bénéficié de 68% de l'enveloppe totale de ces crédits dont la répartition par secteur d'activité s'est effectuée de la façon suivante : - 40 MDT pour agriculture, soit 40% du total ; - 24 MDT pour le commerce ; - 5,6 MDT pour les petits métiers ; - 38 MDT pour les microprojets féminins ; - 8,6 MDT pour l'amélioration des conditions de vie ; - 3,2 MDT pour les handicapés. Ce qui a permis la création de nouveaux projets dans 36,6% des cas, tandis que les extensions ont concerné 63,4% de ces projets. L'objectif visé par les pouvoirs publics à travers cette initiative, c'est de réduire le gap économique entre les différentes classes sociales en Tunisie et donner une chance pour chacun.