Le matin, dès que je bois mon café, je me branche et je lis mes mails ; au bureau, dès que j'arrive, je me connecte et je lis les nouvelles et dans toutes les langues et de tous les pays une manière plus moderne de lire son journal durant les heures de travail- , et quand une idée me vient pour faire un papier, je surfe sur le net ; mon collègue d'à côté, qui vient de se réveiller, tchatche avec une Australienne qui va se coucher. Et quand midi est arrivé, et quand j'ai demandé à mon ordinateur 'mais qu'est-ce que je vais pouvoir manger, le moteur de recherche me dévoila 671.000 sites seulement en français, mais si on va sur les sites anglo-saxons, on risque d'y passer des jours et des nuits... Le net, voilà un plaisir bien solitaire qui est en train de nous accaparer et de nous rendre esclaves de ses sites ; quand je me pose la question mais pourquoi on a inventé ça , déjà qu'avec la télé les gens ne se parlent plus et ont tous le regard dirigé vers le petit écran , maintenant ils ont le cerveau formaté voilà je commence à parler comme un disque dur. Cela devient un véritable souk et on y trouve tout et n importe quoi, mais le plus dur est de savoir chercher, et il y a un métier à créer : 'chercheur sur Internet'' ; et quand on s'intéresse à un domaine donné, quelle mine d'or que ce domaine, et les données sont stockées, répertoriées, et dans beaucoup de cas, notamment chez les Anglo-saxons, téléchargeables gratuitement. D'ailleurs, on retrouve la mentalité de chacun à travers le net : les Américains travaillent à document ouvert, les latins sont moins accessibles. Mais cet excès de données tue parfois la donnée et cela est surtout valable dans le domaine de l'information. Avant, on attendait une information de quelque nature que ce soit comme une perle rare, maintenant pour trouver la vraie information, il faut trier à travers ce torrent qui, parfois, emporte la bonne et la vraie en laissant la mauvaise ; souvent, quand on est mal informé, on est mal à l'aise et pas dans sa peau Cela va probablement être à l'origine d'une maladie qu'on appellera la webologie Et il faudra que nos universités forment des webologues pour nettoyer nos neurones des puces qui s'y incrusteront