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Une logique de rupture plutôt que de transition (Partie I)
La révolution dans les Services en Tunisie
Publié dans WMC actualités le 21 - 06 - 2006

Dans les pays développés, le processus de tertiarisation de l'économie est déjà amorcé depuis plus de 30 ans. L'accélération observée il y a une décennie grâce à l'essor des TIC, a produit une onde de choc qui a touché l'ensemble des pays, y compris émergents, et pour lesquels, la « révolution des services » est désormais une tendance durable.
Dans les faits, le secteur des services est devenu le plus important dans pratiquement l'ensemble des pays de l'OCDE. En 2002, la contribution du secteur des services y a atteint 70% de l'ensemble de la valeur ajoutée. De même pour l'emploi, les services y ont fourni 70% du total des emplois des pays de l'OCDE. D'autres taux plus élevés, autour de 75%, ont même été observés au Canada, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
Pour ce qui est des investissements, la composition des IDE s'est déplacée en faveur des services partout dans le monde. En 2004, le Rapport des Nations Unies sur l'Investissement a mis en avant cette évolution et a relevé l'importance des services dans la compétitivité des entreprises, et ce, dans pratiquement tous les secteurs.
Les services qui ne représentaient guère qu'un quart des IDE dans le monde en 1970, se sont hissés à près de 50% en 1990, et ont atteint en 2002, le seuil de 60%, soit 4000 milliards de dollars. Durant la même période la part de l'industrie a chuté de 42% à 34%.
En Tunisie, le gros de l'investissement a été plutôt effectué dans les services traditionnels. Ainsi, le transport, les télécoms et la distribution se sont accaparés en cumulé voir figure 1- la part la plus grande avec près de 70% du total des investissements en 2003. Ce résultat est naturellement lié aux mégas projets d'infrastructures associés à ces secteurs.


Cependant, de nombreux autres services continuent à ne pas recevoir assez de flux d'investissements, en particulier les services liés aux affaires tels que les services IT, communication, conseil,…etc.
Le point le plus important est que, si la Tunisie veut tirer avantage de la « révolution des services », elle doit mettre en œuvre un processus de transformation de son économie, s'appuyant sur la société du savoir.
Pour accélérer ce processus, on doit se demander si le développement du secteur des services devrait être lié à la demande provenant des autres secteurs traditionnels de l'économie (industrie et secteur public) ou s'il devrait se baser sur la demande extérieure, et qui pourrait favoriser la création de nouvelles activités dans les services.
Transition ou rupture?
Cette question est la pierre angulaire de toute politique de développement. Traditionnellement, les pays utilisent la méthode de transition pour développer leur secteur des services. La transition est un processus à moyen terme, conduit principalement par des acteurs internes à l'économie, afin de transformer des industries existantes. Ce processus a, en général un impact négatif sur l'axe social ; par exemple, la fermeture de sites de production au profit de nouvelles entreprises de services, pose le problème de réinsertion professionnelle des salariés peu qualifié, qui se retrouvent au chômage.
Au contraire, la politique de « création » est davantage liée au développement de nouveaux créneaux d'activités et de nouvelles sources de création de richesse, avec un impact positif sur l'axe social. C'est un processus plus court terme et souvent conduit avec des acteurs externes à l'économie.
Si la Tunisie choisi de mettre en œuvre l'une ou l'autre de ces approches, les modèles internationaux à suivre diffèrent. Pour l'approche par transition, les Etats-Unis et les pays Européens tels que la France sont de bons modèles à suivre. Cependant, pour l'approche par création, les pays offrant les meilleurs modèles de développement sont Hong-Kong et Singapour.
Afin d'analyser ces deux options, une bonne compréhension des forces conduisant à la tertiarisation des économies est requise. En fait, il y a quatre principaux facteurs du changement : la Mondialisation, les avancées technologiques, les changements sociaux et les nouveaux « facteurs de croissance ».
Il est clair que la Mondialisation a aidé certains services, tels que les services de transport et logistique à se développer à l'échelle internationale. De même, les changements sociaux tels que le prolongement de l'espérance de vie et l'amélioration du niveau de vie ont aidé respectivement le secteur de la santé et celui du tourisme.
En même temps, les facteurs de production traditionnels deviennent de moins en moins significatifs pour soutenir une politique de développement. A titre d'exemple, les industries “matures” ne peuvent plus garder longtemps leur position de leader, en s'appuyant seulement sur la taille de leur marché et leur capacité de production. L'industrie automobile nous en donne une bonne illustration. Dans les années 80, les constructeurs automobiles Japonais ont réussi à se hisser à la position de leader dans le monde grâce à la mise en place de nouvelles techniques d'organisation et de management, tels que le ‘Just In Time' et le ‘Lean Manufacturing'. Dix ans plus tard, ces techniques sont devenues des standards chez tous les constructeurs américains et européens.
Ceci est une remise en cause de la théorie économique établissant que la capacité de production d'un pays repose principalement sur les trois éléments : la terre, le capital et la main d'œuvre. De nos jours, ils ne sont plus suffisants pour soutenir une croissance durable au sein d'une économie basée sur les services. La production agricole ainsi que l'extraction des ressources naturelles sont devenus des éléments de commodités. Si un pays n'en dispose pas, il peut s'en procurer ailleurs. Le capital financier est pratiquement disponible sans limite grâce aux marchés financiers internationaux, du moment qu'on a un projet rentable, et enfin, la main d'oeuvre ‘bon marché' est quasi infinie dans les pays en développement tels que la Chine, l'Amérique du Sud et l'Europe Centrale.
Ceci montre qu'on peut créer des avantages compétitifs autrement qu'en s'appuyant sur des avantages pays. Aujourd'hui, les économies dépendent de plus en plus de nouveaux “Facteurs de croissance” tells que l'innovation, la connaissance, l'information et le capital humain. Ce sont là, les fondations de la « Nouvelle Economie ».
* Consultant en Stratégie d'Affaires, MKC Consulting Group
www.mkc-consulting.com


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