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le plan d'attaque de la Tunisie
Publié dans WMC actualités le 12 - 12 - 2008

Le tourisme médical n'est d'ailleurs, pas si nouveau pour la Tunisie. Elle y opère au niveau essentiellement maghrébin, depuis plus de deux décennies. Chaque année, près de 40 000 patients des pays riverains viennent s'y faire soigner (Libye et l'Algérie notamment). Le secteur s'est développé, entre autres, grâce à cette forte demande régionale. Il faut dire que le pays a placé la santé au cœur de ses priorités. Les dépenses dans ce domaine ont atteint 7,5% du budget de l'Etat. Cela représente actuellement près de 6% du PIB.
En 2007, environ 102 000 Européens sont venus se faire soigner en Tunisie. Lors d'un déjeuner-débat organisé récemment par la chambre tuniso-américaine de commerce (TACC), Mondher Zenaidi, Ministre de la santé, a précisé que la Tunisie clôturera l'année avec une moyenne de 150 000 Européens venus effectuer des soins en Tunisie. A titre comparatif, le nombre des patients étrangers se faisant soigner en Tunisie en 2003 n'était que de 43 000 patients. La chirurgie esthétique reste la spécialité la plus demandée. L'orthopédie, l'ophtalmologie, la chirurgie cardiovasculaire et la médecine dentaire enregistrent toutefois, une hausse au niveau de la demande.
La proximité géographique de l'Europe, un groupement des principaux pays émetteurs de touristes médicaux, est un atout de taille. « Le Tourisme médical est encore une jeune industrie, mais c'est une industrie à forte croissance et d'avenir grâce au vieillissement des populations occidentales, principale cause des importants déficits de leurs systèmes d'assurance maladie » affirme Amor Dehissy, directeur général d'Esthtika Tours, tour opérateur pionnier du tourisme médical dans le pays et leader sur le marché français.
Une partie du parc hôtelier tunisien, 200 000 mille lits pour quelques 600 hôtels, peut être considéré comme un écrin de qualité pour le développement du secteur de la convalescence pour de longues durées, ou encore adaptable pour le séjour des personnes âgées dans des structures hôtelières équipées à cet effet.
55 millions de dinars de recettes
Ce créneau est une réelle opportunité pour la Tunisie. Par son biais, c'est aussi un juste retour des choses. Démuni de ressources et de richesses naturelles, le pays a toujours parié sur les ressources humaines et capitalisé sur la matière grise de ses citoyens, du lendemain de l'indépendance à ce jour. Ces atouts considérables humains, sont aujourd'hui, à même de supporter et assumer une politique qui valorise ce choix. Celui de la santé en est un exemple concret. Il s'y adosse largement. Ce secteur, contribuera à résorber le chômage, surtout parmi les jeunes diplômés. Ce défi est l'un des majeurs qu'affronte le pays. D'autre part, cette politique, participera à « sauver » un secteur en souffrance. Le tourisme tunisien endure, entre autres, d'une assez forte saisonnalité et réalise des performances assez médiocres en termes de revenue à la nuitée.
En 2006, les recettes des soins médicaux dispensés aux étrangers ont atteint 55 millions de dinars Ce taux a enregistré une hausse de 22,2% par rapport à 2005, selon le dernier rapport de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Il est aussi à retenir, que la moyenne des dépenses d'un patient est de 3 000 euros par patient. Un touriste dépense, en moyenne entre 300 et 400 euros.
Du côté du Ministère de la santé, la mise à niveau de la formation va bon train. La formation de nouvelles spécialités telles que la gériatrie, par exemple s'accélère. (60 nouveaux médecins dans cette spécialité sont formés chaque année). Il est à retenir qu'en Tunisie, chaque année quelques 15 00 étudiants s'orientent vers la médecine. 25% d'entre eux, se destinent à devenir spécialistes.
La langue française largement pratiquée par toutes les équipes médicales, para médicales et les structures d'accueil sont aussi un atout considérable »Parler au médecin et communiquer lui a été l'élément décisif dans ma prise de décision finale du choix de la destination ». A compétences, garanties et tarifs égaux, « je préfère passer moins de temps pour le transport aérien et parler en français » résume Marie, largement satisfaite d'une implantation mammaire qu'elle vient de subir.
La Tunisie met en avant et à niveau la modernité de son infrastructure et les compétences humaines nécessaire pour profiter de la mondialisation de la santé. Dans le pays, on enregistre 100 cliniques privées à vocation mono et multidisciplinaires avec près de 2 600 lits représentant 15% du nombre total de lits disponible dans le pays. 1393 cabinets dentaires, 99 centres de dialyses, 3371 cabinets médicaux dont 50,9% sont des spécialistes.
Autant d'atouts appréciés comme « très satisfaisant », mais qui peut tendre « à plus de qualité » selon un rapport de la Banque Mondiale publié en 2006.Tous les efforts sont tournées vers cet objectif.
L'industrie pharmaceutique et parapharmaceutique est aussi en forte croissance, puisque la production locale correspond désormais à 47% du marché.
Création d'une cité médicale et de cités sanitaires destinées à l'exportation
Quand elle met un plan d'action, récemment décidé par le Président de la République Mr Zine Abeddine Ben Ali au cours d'un CMR, la Tunisie se donne les moyens de ses ambitions.
« Cette vision est en fait, un bond qualitatif. Je mentionne l'encouragement tous azimuts, en matière d'investissements tunisiens et étrangers. La création d'une cité médicale et de cités sanitaires destinées à l'exportation. La création d'un organisme publique autonome et indépendant qui a pour tâche l'évaluation et l'octroi des attestations d'accréditations. La certification répond à un cahier de charge encore plus pointu. Cette démarche sera accompagnée d'une réglementation souple et adapté. Nous envisageons aussi, la révision de la TVA pour l'importation de certains équipements pour faciliter le travail des promoteurs. L'urgence et de répondre aux besoins des prestataires et veiller à ce que cela soit plus facile et efficace dans la rigueur et la sécurité totale pour nos patients et les patients étrangers. » résume le directeur général de la santé publique
Les projets vont d'ailleurs bon train. La Tunisie a entamé un ambitieux programme pour conforter sa position de centre international d'expertise.
A titre d'exemple, Bled el Ward (la cité des roses, ancienne dénomination de l'Ariana) est un projet qui s'inscrit parfaitement dans cette stratégie. Al Maabar Company, consortium constitué des cinq plus grandes sociétés immobilières d'Abu Dhabi, finance un projet colossal, à hauteur de plus de 10 milliards de dollars sur 20 ans et qui est axé, entre autres, sur l'édification d'une cité de santé de premier ordre et d'envergure internationale : centre de recherches médicales équipé de matériel ultramoderne, structures spécialisées, facultés de médecine, cliniques off shore, … .
Le Ministre de la Santé a confirmé, que les négociations vont bon train concernant le projet de coopération mixte tuniso-japonaise pour la création du premier hôpital privé en Tunisie. Le groupe hospitalier Tokushukai Medical envisage, de mettre en place le premier hôpital pluridisciplinaire du genre en Afrique et dans le monde arabe. Son cout est estimé à 65 millions de dinars (37 millions d'euros). Il vise à employer 750 personnes, dont 80 médecins et 500 cadres paramédicaux. Cet hôpital aura une capacité initiale de 400 lits. Le groupe hospitalier nippon est le premier groupe, sur le plan quantitatif au niveau des institutions médicales privées au japon. Il est le troisième groupe hospitalier dans le monde.
D'autre part, cette politique s'adosse surtout, à de solides acquis. La Tunisie a élaboré une politique sanitaire efficace au lendemain de son indépendance. Elle affiche aujourd'hui des indicateurs de santé très performants.
L'espérance de vie y atteint 74 ans en 2007, alors qu'elle n'était que de 51 ans en 1966. Le taux de la mortalité infantile est passé en dessous de la barre des 18,8% pour 1000 accouchements. Le taux de vaccination a atteint 97% et l'on décompte un médecin pour 900 habitants. En 2005, l'OMS a classé la Tunisie 52eme mondial (sur 190 pays) en termes de performances globales de systèmes de santé nationales.
La politique de santé en Tunisie a surtout contribué à la création d'un plateau technique et de savoir faire incontestable. Les compétences tunisiennes sont à ce titre, recherchées dans les pays du Moyen orient, en Afrique du sud et même en Europe, où souvent, les médecins sont retenus par des offres alléchantes. Il est à noter, qu'en termes de formation, le pays est quasiment autosuffisant.
La fuite des compétences est un épineux problème, mais les médecins à l'étranger diffusent l'image de marque de la Tunisie. Ils reflètent aussi de la qualité des études médicales et paramédicales qui y sont assurés.
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