Un quotidien de la place a même publié, «certains analystes estiment qu'à la lumière des débâcles occasionnées par l'actuelle crise financière mondiale, rien n'est plus désormais sûr en matière d'économie et que tout peut se produire quand il ne reste qu'à sauver les meubles». Pis : en un crash sans précédent, la Bourse de l'Emirat de Dubai aurait perdu 67% de sa valeur depuis le début de cette année 2008. «Le groupe Damac cède à la panique et annule», a titré le journal Les Afriques spécialisé dans l'économie. A noter que le projet de Damac en Tunisie n'est pas des plus importants. Mais tout de même Dans une telle configuration, la suite des événements ne se présentait plus sous les meilleurs auspices. En définitive, les rutilantes maquettes présentées au cours de non moins brillantes conférences de presse ne seraient que chimères. Mais ces derniers jours, des responsables tunisiens du plus haut niveau se sont attachés à démentir ces allégations. Pour réaffirmer le maintien des programmes. Mieux : M. Fouad Daghfous, premier conseiller auprès du président de la République et président de la Commission supérieure des grands projets, a clairement déclaré, le 22 décembre, que «les travaux de réalisation de ces projets se poursuivent conformément au calendrier et aux délais prévus». Une déclaration faite au cours d'une séance de travail qui a eu lieu le 22 décembre, à Tunis. Et c'est M. Slaheddine Malouche, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, qui a présidé la réunion, tout en tenant lui-même à souligner le rôle de ces investissements dans la création de projets innovants et la promotion de l'emploi. Et pour cause. L'enjeu est colossal. «Les mégaprojets devront générer environ 350 mille emplois au cours des 20 prochaines années et renforcer le rythme de croissance du PIB d'environ deux points après leur achèvement». C'est M. Abdelahamid Triki, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération internationale et de l'Investissement extérieur, qui le rappelle, indiquant que le coût global de ces projets est estimé à environ 50 milliards de dollars. Les uns et les autres ont tenu ainsi à réaffirmer que les projets de «la Porte de la Méditerranée», la Cité sportive, l'Aéroport Enfidha et le Port en eaux profondes, ne seront pas remis aux calendes grecques. Le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, lors d'une réunion à laquelle ont assisté plusieurs journalistes, a bien voulu éclairer la lanterne des hommes de presse présents. Non, a-t-il martelé, les projets de Sama Dubai, du groupe Boukhater et du port en eau profonde d'Enfidha ne seront pas ajournés. Les programmes se déroulent même dans les délais impartis. Qu'autant de personnalités d'une telle importance veuillent rassurer les Tunisiens est un signe fort. Le rêve parait donc permis. Et l'histoire des mégaprojets en Tunisie ne ferait donc que commencer.