Les classements se suivent mais ne se ressemblent pas, qui mesurent le degré d'efficience d'un aspect ou un autre de l'organisation et du fonctionnement d'un pays. Dernier «hit parade» en date, le rapport sur la «compétitivité responsable» dans le monde arabe, uvre d'une organisation non-gouvernementale internationale, baptisée «AccountAbility», présente aux quatre coins du monde. A la lumière de ce nouvel outil qu'est l'«Index de la compétitivité responsable», la Tunisie se classe 9ème sur un total de 15 pays arabes, derrière les Emirats Arabes Unis (1er), Qatar (2ème), koweit (3ème), Liban (4ème), Bahrein (5ème), Oman (6ème), Jordanie (7ème), et Egypte (8ème), et devant six autres : Arabie Saoudite (10ème), Maroc (11ème), Algérie (12ème), Syrie (13ème), Yémen (14ème) et Mauritanie (15ème). En passant en revue l'expérience de ces quinze pays arabes, le rapport évalue le lien entre renforcement de la compétitivité et développement durable. Le rapport en arrive à la conclusion que «la région peut consolider sa compétitivité responsable, réalisant des augmentations significatives du revenu national et des bénéfices sociaux, en construisant sur les forces existantes dans trois domaines : les locomotives politiques les EAU, l'Arabie Saoudite et Bahreïn seraient, d'après le rapport, en train de prendre la tête du groupe en matière de politiques de réforme, de mise en uvre des législations, de garantir l'excellence dans les affaires et de nouer des partenariats- l'action dans le domaine des affaires où le Koweït, le Liban et l'Egypte sont cités des exemples de pays mettant en uvre des systèmes de management de la durabilité, se conformant aux standards internationaux et promouvant la bonne gouvernance d'entreprise-, et les «abilitateurs sociaux». A ce sujet, le rapport met en exergue les expériences de trois pays Qatar, Maroc et Jordanie- qui se distinguent, selon les auteurs du rapport, par des efforts visant à consolider l'aptitude au travail, la mise à niveau des infrastructures sociales, la fourniture de la micro-fianance et l'engagement dans les médias. En avance par rapport à certaines régions et en retard par rapport à d'autres, le rapport met en évidence «un ensemble de défis présenté comme étant autant d'opportunités- ayant trait aux questions de la compétitivité», parmi lesquelles «la diversification de l'économie, un développement majeur des ressources humaines, la sécurité alimentaire, le management de l'eau, la bonne gouvernance, le changement climatique, etc.». Et sous cet angle, le Monde arabe est perçu comme étant «une région de contrastes, de diverses manières». Ainsi, «économiquement, alors que des entreprises leaders prennent leurs places comme des marques globales sur la liste «Fortune Global 500», des centaines de milliers de petites et moyennes entreprises luttent encore contre une myriade d'obstacles pour lancer et faire vivre leurs affaires. En même temps que plusieurs pays de la région ont énormément profité et construit des ressources financières substantielles grâce au pétrole et au gaz, d'autres nations dépendant de l'énergie ont jusqu'à récemment souffert du poids des coûts de l'énergie». Mais avec la baisse dramatique de ces coûts, "les deux groupes se trouvent confrontés au même problème, leurs stratégies en matière de compétitivité sont impactées de manière significative".