A la fin du premier cycle des panels de la première journée du 11 décembre 2009, le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, a officiellement annoncé l'ouverture de la 24ème Session des Journées de l'Entreprise, rendu hommage à la persévérance de l'Institut arabe des chefs d'entreprise dans la diffusion des pratiques de la bonne gouvernance dans le pays, et appelé, dans son intervention, les opérateurs économiques à se serrer les coudes encore davantage, car, dit-il, «l'ombre de la dernière crise financière internationale continue de planer sur les principaux centres marchands de la planète». Il a aussi mentionné la déroute, en Occident, des agences de notation, du rating et de tous les organismes de contrôle bancaire qui n'ont pas réussi à prévoir la déflagration de la galaxie finance, à attirer l'attention de l'opinion publique et des décideurs politiques sur les méandres de l'économie de «casino», d'essence anglo-saxonne, et à rappeler, aux uns et aux autres, l'obligation de coller à la réalité économique, véritable baromètre des performances des nations. «Le délire financier de l'économie de marché a précarisé les équilibres des échanges internationaux, mis en péril l'élan prometteur des pays émergents et rendu un fier service aux nostalgiques du protectionnisme, nombreux à réclamer, en temps de crise, le repli et la priorité souverainiste», déclare M. Ghannouchi, pour qui la finance virtuelle, en dépassant dix fois la valeur tangible de l'économie réelle, est devenue synonyme de spéculation, de cupidité et de digression. Le monde, ajoute-t-il, dansait sur un volcan.