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Tunisie -Economie - Crise : La main invisible de la mondialisation (7)
Publié dans WMC actualités le 21 - 01 - 2010

Le système économique actuel qui souffle sa dernière bougie est bien fait pour susciter, tôt ou tard, d'autres Bandung. Une autre alliance entre les pays en développement serait constitué et aurait son mot à dire et son poids politique serait aussi plus important que celui des pays du tiers monde de l'époque.
Aussi on peut classifier cette crise comme crise de la mauvaise gestion financière menée par des responsables non responsables, des gens qui ne sont pas conscients de l'importance de leur indifférence vis-à-vis des alertes faites à partir d'autres responsables plus soucieux du sort de l'économie internationale. Ces gens ont mélangé l'économie et la politique et ne savent plus comment sortir de ce piège. Ils n'ont pas pu faire la distinction entre le rôle de l'Etat et celui des multinationales. Ils sont bien payés. C'est, entre autres, la pensée de l'école de Chicago qui a semé ce désordre dans le monde. Atteindre les objectifs financiers par n'importe quel moyen est aussi une caractéristique de ces gens responsables de cette crise que le monde essaie de s'en débarrasser.
Une mondialisation indisciplinée qui s'est renforcée par la libéralisation économique où les barrières frontières ne sont plus étanches comme autrefois où l'intérêt national passe avant l'intérêt international d'une manière camouflée sous forme d'un patriotisme économique, surtout que le monde est devenu une sorte de village ou autrement l'accès est à la portée de tous.
Les nouvelles mesures
Pour la première fois, on voit l'Europe prendre l'initiative devant les USA dans une affaire importante... Le monde actuel vit dans l'espoir que les Etats-Unis vont se mettre à fond pour apporter des appuis considérables à l'économie mondiale. Tous attendent le nouveau président Obama. Que veut-il faire et comment peut-il sauver l'économie américaine d'une éventuelle crise profonde que pourrait, dans l'avenir proche, affecter premièrement son pays?
L'initiative de sauver ce monde financier a été amorcée par le président français, président actuel du Conseil européen. L'Europe a agi cette fois en bloc car elle a bien constaté le futur danger financier de cette crise sur la bonne marche de son économie. Ce que l‘Europe est en train de faire est en réalité un ajournement de la crise, puisque les solutions adoptées et les mesures arrêtées ne sont en fait que des ajustements provisoires qui permettent aux banques européennes d'avoir des liquidités pour qu'elles puissent continuer à exister et éviter une banqueroute. Ce sont des mesures de durée très courte qui n'ont pas un réel impact financier.
Les conséquences actuelles et futures sont diverses et multiples, essentiellement financière et politique. Cette nouvelle situation qui s'est positionnée a poussé quelques pays à revoir leur attitude envers les causes réelles de cette crise et en même temps ils ont saisi cette occasion pour se lancer en tant que leader à l'instar de la France qui est très dynamique dans cette circonstance. Elle veut, discrètement, se présenter comme le porte parole du reste du monde et c'est pourquoi on a entendu Zarkozy dire que le monde va s'orienter envers la création d'un nouvel ordre économique où l'Etat à son mot à dire. Cette déclaration est complètement en contradiction avec la stratégie économique des Etats Unis. Cette manipulation intelligente de la part du Président français a été bien accueillie par presque tous les pays du monde, qui cherchent une nouvelle voix pour l'économie mondiale, une voix où il n'y a plus une seule force qui domine le monde. Les propos de Zarkozy ont eu un bon écho auprès des pays en développement, car ils étaient victimes d'une mondialisation sauvage où les pays industrialisés pratiquent le patriotisme économique tout en déclarant que leurs marchés sont libres pour les tous les pays.
L'Europe a peur que cette crise ait des conséquences plus graves et plus exactement des impacts sur l'économie réelle, la macroéconomie, et de là sur la croissance et le pouvoir d'achat. Cette préoccupation a encouragé les plus importants pays industrialisés, y compris les pays émergents, à prévoir et ont tenu un sommet où chaque pays essaierait de proposer des solutions de sauvetage. Pour cette raison et pour apporter du secours et en faire face à cette crise, les leaders du G20 ont adopté une série de principes qu'en peut résumer en quatre principes comme suit:
- La relance de l'économie mondiale doit être faite d‘une manière coordonnée où les mesures budgétaires doivent être prises en urgence pour pouvoir soutenir la demande.
- Aussi l'intervention de la FMI et des importantes banques doivent y prendre part en faveur des pays les plus touchés par cette crise.
- La régulation des marchés financiers internationaux doivent prendre un autre aspect d'où s'impose son amélioration tout en proposant des mesures concrètes et pratiques avant la fin de mars 2009.
- Un autre principe de grande importance qui consiste à améliorer la gouvernance économique mondiale et ce en donnant la possibilité aux pays en développement et émergents de prendre part activement au FMI.
- Le dernier principe est une déclaration d'intention. Préserver les principes de l'économie de libre marché qui est en fait une demande américaine, qui n'est pas prise dans sa globalité, puisque quelques pays n'ont pas encore donné leur définitif point de vue.
Restaurer la croissance et réformer le système financier sont l'objectif essentiel de la réunion des G20 qui s'est tenue dernièrement.
En Asie, et plus exactement dernièrement, les ministres des Finances du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud se sont mis d'accord pour intensifier et renforcer leur collaboration pour faire face à la crise financière mondiale. Ils vont fournir des efforts pour maintenir la stabilité économique et financière dans leur région, tout en dressant une liste des causes de la crise financière; ils ont précisé les conditions financières et économiques actuelles. Sachant que leur région est en face d'une future récession ces leaders de ces trois pays se sont mis d'accord de bien anticiper les mesures à entreprendre pour affronter les éventuelles futures crises et ce par une collaboration plus étroite.
D'autres conséquences stratégiques se sont développées par cette crise et voire avant son apparition réelle. La France a toujours essayé de pousser les pays européens d'agir en faveur d'un gouvernement économique qui est vu d'un autre œil par les Allemands, discrètement au début puis ouvertement se sont opposés à sa mise en place. La question qui se pose pourquoi les allemands se sont y opposés. Il se pourrait qu'ils aient d'autres raisons subjectives ainsi que des priorités plus palpables et moins conséquentes. Cette réalité a été bien claire dans leur attitude et leur position dans le conflit russo géorgien. Sur cette affaire des divergences se sont apparues, entre les plus importants pays européens, au niveau de prise de positions. Chaque pays veut en profiter, sachant que la Russie est une puissance pétrolière importante, tout à fait non loin de l'Allemagne. C'et le début d'un flirt économique qui est encore dans sa première phase. C'est une sorte de nostalgie à l'ancienne époque du 19iéme siècle où les relations russo-germanique étaient à leur apogée.
Ce qui a confirmé les différentes attitudes envers la conflit russo-géorgien est la déclaration d'Obama président des USA qui stipule que l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'alliance atlantique demande encore du temps. C'est un report intelligent d'un certain conflit d'intérêts entre les alliés atlantiques et la Russie. Les américains sont conscients de la lancée des russes dans d'autres cieux, surtout des régions proches de leurs territoires comme les cas de Venezuela et Cuba. C'est une conséquence de poids de cette crise financière.
Malgré l'apparence d'une unité solide entre les Européens, qui se situe surtout au niveau d'une monnaie unique, la réalité pourrait être autre da sous-région dans un avenir proche. Chaque pays européen veut se protéger de cette crise, et éviter une récession pour son économie réelle où on essaye de trouver des issues financières qui permettent le maintien du pouvoir d'achat de ses citoyens.
Le rapprochement envers la Russie est une stratégie qui se trace, pour certain pays d'Europe, d'une manière discrète. La Russie est riche en plusieurs matières et plus exactement en pétrole, puis elle représente un marché potentiel qui est en train de se créer par l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen russe. De nouveaux gisements pétroliers sont détectés mais ne sont pas encore exploités par souci de stratégie visionnaire.
Il est très probable que les intérêts lointains des pays européens vont tisser de nouvelles alliances, des alliances ayant des aspects économiques que politiques, d'où une nouvelle alliance économique russo-allemande pourrait voir le jour tout en empruntant des voies économiques directes où les intérêts économiques des deux pays vont dominer leur relations stratégiques. Ce rapprochement pour être vu de mauvais d'œil de la part des autres pays européens qui sont dans un début de récession économique.
Ce qui est sûr, c'est que, si la crise actuelle persiste les conséquences seraient très graves sur l'Union Européenne où chaque pays va chercher des nouvelles alliances économiques pour stopper une éventuelle récession qui est en train de frapper à la porte de certains d'entre eux, à l'instar de l'Island qui s'est tournée vers la Russie pour la sauver de sa faillite. L'Allemagne, moteur économique européen est dans une nouvelle phase, très défavorable et qui est, aussi, ressentie par plusieurs leaders économiques. Le PIB de ce pays a reculé de 0,5% ce dernier trimestre. La hausse du chômage, dans la zone OCDE sera de 5,9% en 2008, de 6,9% en 2009 et 7,2% en 2010.
Le Japon, qu'on croyait en dehors du danger, rejoint la zone Euro comme l'Allemagne et l'Italie ainsi que l'Irlande et Hong Kong, qui tous actuellement se trouvent dans une situation de récession. Depuis une bonne dizaine d'années le Japon n'a pas connu de récession. Son PIB a bien reculé.
Les vérités qui ne laisseront aucun doute sur les futurs négatifs impacts de cette crise commencent à voir le jour du fait qu'il n'a plus rien à cacher ou à manipuler. Le jeu s'est achevé par une sorte d'abandon ou plutôt ralentissement de la politique de fuite en avant. Les conséquences réelles apparaissent l'une après l'autre.
Malgré le camouflage pratiqué pour amortir les effets de cette crise, la vérité est surgie pour dire que l'économie réelle est en plein danger. Il faut sauver ce qu'il faut sauver. Retarder d'annoncer les négatives retombées n'est qu'une stratégie non payante puisque les phénomènes économiques se développent indépendamment des souhaits et des désirs des manipulateurs et des spéculateurs qui croyaient qu'ils détiennent le mot d'ordre de tout et qu'ils sont à l'abri des mauvaises circonstances car pour eux tout était calculé et ils s'imaginent qu'ils sont bien intelligents pour ne pas tomber dans des situations contradictoires. Ils planifient les crises en suivant une stratégie à long terme tout en la mettant en exécution par des tactiques de courts termes en adoptant une politique d'enchaînements de créations de petites crises de partout. Faire laisser les gens se préoccupent des petites affaires, qui leur permettent de récolter des miettes de richesse en leur faisant croire que tout marche convenablement et qu'ils sont dans la bonne voix.
Les induire en erreur est la façon la plus sûre qui permette, à ces dits spéculateurs, de continuer leur avancée, tout en faisant fausse route à tout ce qui veut connaître et divulguer la réalité dans laquelle le monde s'est installé.


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