'Quand je serai grand, je voudrais être recycleur de déchets électroniques !''. Entendrons-nous un jour de l'un de nos enfants ce genre de confession, avec les yeux qui brillent et l'air définitivement décidé ? En tous les cas, il faudrait peut-être les y encourager car ce domaine sera, sans l'ombre d'un doute, l'un des plus juteux et des plus fortement employeurs lors des prochaines années alors que la vente de produits électroniques devrait exploser dans les 10 prochaines années, non seulement aux USA et en Europe, mais surtout dans des pays comme la Chine et l'Inde, en Afrique et en Amérique latine, entraînant une production de déchets électroniques en millions de tonnes par an. Un vrai métier d'avenir quand on sait quel marché est en train de s'ouvrir à la gestion des déchets informatiques à l'échelle planétaire. En Afrique du Sud et en Chine, les déchets d'ordinateurs augmenteront de 200 à 400% d'ici à 2020 et, en Inde, cette augmentation devrait atteindre 500% ! C'est ce qu'est en train de nous dire un terrifiant rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement intitulé 'Recycling, from e-Waste to Resources'' et basé sur des données fournies par onze pays en développement en termes de production de déchets électroniques (ordinateurs, imprimantes, téléphones portables, appareils photos numériques, réfrigérateurs, jeux ou postes téléviseurs ). Une explosion qui aura évidemment des conséquences sanitaires, mais aussi (si des entrepreneurs ont l'intelligence de s'y investir) des possibilités en matière d'emplois, de diminution des émissions et de récupération de métaux précieux, argent, or, palladium, cuivre et indium Un dernier mot sur notre chouchou, le GSM : il devrait produire sept fois plus de déchets en 2020 qu'en 2007 !