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PBR Rating : Des prévisions sombres pour l'économie tunisienne
Publié dans Business News le 30 - 09 - 2020

La crise étant accentuée par la pandémie de Covid-9, l'économie tunisienne risque de se contracter dans le meilleur des cas de 9,6 % et dans le pire des cas de -12,36% en 2020, selon la projection d'une étude de PBR Rating publiée mardi 29 septembre 2020.

L'impact de la crise sanitaire sur l'économie se précise, constate l'étude menée par l'agence de notation financière PBR Rating en collaboration avec l'association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers. Les difficultés macroéconomiques s'aggravent de plus en plus et de nombreux secteurs ont été touchés.

Le gouvernement a revu à la baisse sa prévision de croissance tablant sur une contraction de 6,5%. Le pire, c'est que ces prévisions sont très éloignées du scénario de l'étude qui prévoit une contraction de 9,6%. Les besoins de financement de l'Etat s'élèveraient à 12.082 millions de dinars pour engendrer un déficit budgétaire de 7% avec un taux d'endettement de 85,4% du PIB, et un taux de chômage de 17,1%.
Cependant et selon le scénario le moins optimiste, la croissance se creuserait, pour se situer à -12,36%. Le déficit budgétaire s'aggraverait alors pour atteindre 8%, avec un taux d'endettement de 88,4% du PIB et enfin un taux de chômage de 19,9%.

Malgré la crise provoquée par la pandémie, certains secteurs ont fait montre d'une certaine résilience. Parmi eux, le secteur de l'agriculture et la pêche qui devrait afficher une croissance positive durant les deux premiers trimestres 2020, d'une valeur, respectivement, de 7,1% et 3,6%. Cette croissance revient notamment aux performances notables de l'huile d'olive et des dattes. D'ailleurs, le secteur a, durant le confinement général, fait preuve d'une certaine maîtrise, avec des chaînes de valeurs largement opérationnelles.

Ce qui n'est pas le cas pour les industries manufacturières. Ces dernières ont enregistré une décote de leur valeur ajoutée de 27% au deuxième trimestre 2020. A cause de leur forte exposition à la demande des marchés extérieurs et à leur faible valeur ajoutée sur la chaine mondiale, les industries du textile, habillement et cuirs ont accusé un recul de 42% au deuxième trimestre. Les matériaux de construction, céramique et verre n'ont pas pu faire preuve d'une résilience face à la crise avec une chute de 38,4% au deuxième trimestre.

Il en est de même pour les industries non manufacturières en raison de la baisse conséquente des activités extractives, sous le poids des contestations sociales continues dans les zones de production. La valeur ajoutée apportée par ces industries a régressé de 20,8% au deuxième trimestre de 2020. Les activités de raffinage du pétrole sont, néanmoins, les plus petites contributrices au PIB avec 16 millions de dinars de la valeur ajoutée en 2019.

Les services marchands sont les plus touchés par la crise. La valeur générée par le tourisme a régressé de 77,5 % au deuxième trimestre. Le transport a dégringolé de 51,4 % entre avril et juin 2020. Cette branche est assurée essentiellement par des entreprises publiques en difficulté et coûte au pays des points précieux de croissance à travers notamment des performances logistiques quasi rédhibitoires pour le développement du commerce extérieur et des IDE.

Le PBR prépare aussi un plan de relance centré sur l'instauration de la stabilité politique, la restructuration des entreprises publiques, la modernisation de l'administration, l'intégration de l'économie informelle et la réduction de la pression fiscale.

Un équilibre dans la gouvernance politique et un apaisement social progressif se doivent d'être mis en œuvre, condition sine qua non de la mise en place des réformes et d'un climat sain des affaires. L'Etat tunisien doit veiller à ce que la production pétrolière et minière reprenne et investir dans les énergies renouvelables pour alléger le déficit commercial, indique l'étude.

Ainsi et selon le PBR, des incitations devraient être consacrées pour améliorer davantage la contribution du secteur agricole à la croissance de l'économie : Des investissements massifs en technologies s'imposent pour remédier à la baisse de performance à l'export des industries manufacturières à faible valeur ajoutée. Pour cela, il convient de réduire l'effet d'exclusion du financement du secteur privé auprès des banques, dont les liquidités sont absorbées par les besoins de financement de l'Etat.

L'étude met également en exergue la lutte contre l'inflation et l'organisation des circuits de distribution. L'augmentation des prix et l'effritement du pouvoir d'achat et de financement est, selon l'étude, un fléau qui menace l'économie tunisienne. Pas uniquement car les circuits de distribution désorganisés sont aussi derrière la déchéance du dinar et un important facteur de l'équation inflationniste, à travers la multiplication des intervenants illégaux dans la chaîne de valeur, la corruption et le blanchiment d'argent dans l'intermédiation commerciale oisive.

La mise à niveau du secteur industriel est aussi un outil primordial pour créer de la valeur ajoutée. Il est donc préconisé d'investir dans une nouvelle génération d'industrie, intelligente et qui offre de l'emploi à la main d'œuvre qualifiée qui souffre aujourd'hui de chômage.

Réduire durablement le déséquilibre du commerce extérieur tunisien passe, selon le PBR, par le renforcement des exportations et la commercialisation de produits à plus forte valeur ajoutée. Il suffit alors de mettre en place une stratégie nationale de promotion des exportations permettant de soutenir les efforts de mise à niveau, de prospection et de logistique des exportateurs.

L'intégration de l'économie souterraine et la mise à niveau du système fiscal est ainsi soulignée par l'étude qui considère l'intégration de ces activités comme étant un levier de croissance pour le pays. Mettre en place les bases d'une croissance inclusive qui atteigne les zones frontalières, consolider la lutte contre la corruption et d'ajuster les textes fiscaux, maitriser les opportunités d'arbitrage qu'offrent les divergences de coûts et de marges, avec les pays voisins, sont dans ce sens les principales conditions.

La gestion des finances et des entreprises publiques s'impose comme une nécessité pour l'économie nationale. « L'Etat central pourrait liquider certains actifs et en faire un levier global de collecte de fonds, afin de réinjecter l'ensemble des montants récoltés dans d'autres entreprises publiques, dans le but de pouvoir mettre à niveau et relancer les entités fondamentales du service public tunisien », préconise l'étude.

L'indépendance du mix énergétique sera, selon l'étude, l'une des premières priorités du plan de relance. Une exploitation optimale du champ Nawara devrait alléger le fardeau énergétique et financier du pays. Aussi d'autres investissements, notamment dans les énergies renouvelables sont nécessaires permettant de profiter du potentiel dont dispose la Tunisie, d'abriter des stations de production d'électricité à partir de l'énergie solaire pour l'ensemble de la Méditerranée.

Les prévisions lancées par le gouvernement semblent très optimistes par rapport aux alertes des experts économistes. Dans tous les cas, l'heure est à l'engagement des réformes.


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