Plusieurs personnalités politiques ont réagi ce vendredi 8 juillet 2022 au discours du chef de l'Etat, Kaïs Saïed, qui a annoncé ce soir, que des erreurs se sont faufilées entre les lignes de la nouvelle constitution et qu'elles seront corrigées. La professeure de droit, Salwa Hamrouni, a commenté les mots du président comme suit : « Il ne sert pas et il est incorrigible », faisant ainsi référence au projet de constitution. Rafik Abdessalam, gendre du chef du parti Islamiste d'Ennahdha a été plus virulent. Il a en effet écrit sur son mur : « Cette constitution ne contient pas quelques erreurs, elle est en soit une erreur. Elle est aussi dangereuse parce qu'elle réunit tous les pouvoirs entre les mains d'un seul homme ». Dans son post, l'ancien ministre a accusé M. Saïed d'avoir trahi son serment sur la constitution de 2014, d'utiliser la justice militaire et civile pour atteindre ses adversaires politiques et « ceci est l'un des signes d'une dictature naissante ». « Malheureusement, la dictature qu'a fait tomber la révolution de la liberté et de la dignité est revenue » a-t-il aussi écrit, avant de conclure : « En tout cas la seule constitution valable en Tunisie est celle de 2014 ». Oussema Khlifi ancien député Qalb Tounes a lui parlé de « rafistoler les trous dans les murs ». Quant à l'activiste et dirigeant du front de salut, Jaouhar Ben Mbarek, il a commenté : « Tu es la plus grande erreur qui s'est faufilée en Tunisie » en faisant référence au président de la République. L'avocate et ancienne conseillère de feu Béji Caïd Essebsi, Saïda Garrache, a égalment commenté le discours de ce soir. Elle évoqué le fait qu'en faisant des corrections, il s'agira d'un nouveau projet de consitution qui doit être soumis de nouveau aux procédures légales concernant les délais. Elle propose finalement au président de ne pas toucher au contenu juridique.