Le président de la République, Kaïs Saïed a exprimé son opposition aux instructions émanant de l'étranger et appauvrissant les Tunisiens, d'après ses dires. Il a assuré que la Tunisie était capable de sortir de la crise par ses propres moyens. S'exprimant le 6 avril 2023 à l'occasion de la commémoration du décès de l'ancien président Habib Bourguiba, le président de la République a souligné l'importance de la mise en place du Conseil national des régions et des districts. Il a indiqué que cette structure garantira la représentation de tous les Tunisiens. Il a, également, expliqué qu'un texte de loi réglementant les rapports entre ce conseil et le parlement sera promulgué dans le futur. Kaïs Saïed a affirmé que des individus désirant profiter de la conciliation pénale ont fait l'objet de chantage. Il a estimé que les biens spoliés et détournés permettront de sortir le pays de la crise. Il a appelé les banques étrangères à restituer l'argent en leur possession. « Pour quelle raison l'étranger refuse de nous restituer notre argent ? Il s'agit des biens du peuple tunisien… Le monde et les entités financières telles que le Fonds monétaire international (FMI) doivent comprendre que l'être humain n'est pas un simple chiffre… Nous exigeons le respect de la volonté du peuple… Il y a un axe humain de notre travail », a-t-il dit. Kaïs Saïed a assuré qu'il s'opposait aux instructions émanant de l'étranger et portant atteinte à la Tunisie. Il a estimé que les Tunisiens avaient pour seule alternative leurs propres moyens. Il a laissé entendre qu'il n'y aura pas de levée des compensations. Il est revenu sur l'application de cette mesure en 1984. Elle avait conduit aux émeutes du pain et aux décès de plusieurs Tunisiens lors des manifestations tenues en opposition à cette décision. « Certes, un groupe d'individus profitent des compensations, mais nous devons trouver le moyen de l'orienter vers les personnes en ayant besoin… La création du système des compensations a eu lieu durant les années quarante… Il y avait une autre philosophie… On devait appliquer une taxe sur les produits ne nécessitant pas de compensations », a-t-il déclaré. Le président a, donc, expliqué qu'il s'opposait à l'accord avec le FMI puisque cette institution estime qu'un accord avec le gouvernement de Najla Bouden ne peut pas avoir lieu sans procéder à une levée des compensations.