Voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du 29 juillet 2025 : Face à la grève, le ministère mobilise taxis, louages et agents :
Le ministère du Transport a annoncé, mardi 29 juillet 2025, une série de mesures exceptionnelles pour atténuer les perturbations prévues dans le transport public collectif, à la suite de la grève décrétée par la Fédération générale du transport du 30 juillet au 1er août. Cette mobilisation, qui concernera le Grand Tunis et plusieurs régions du pays, intervient après l'échec des négociations entre la partie syndicale et le gouvernement. Pour assurer un minimum de service, les autorités ont autorisé provisoirement les voitures de louage à circuler sur tout le territoire, les taxis collectifs et véhicules de transport rural à dépasser leurs zones d'exploitation habituelles, et ont réquisitionné certains agents. Tout en reconnaissant le droit à la revendication, le ministère a appelé à la responsabilité, rappelé les investissements en cours pour moderniser le secteur, et souligné que les demandes à caractère matériel devaient être conditionnées par une amélioration de la situation financière des entreprises publiques.
Décès de Wassim Hafedh Jaziri en prison : une série de violations jusqu'au drame :
Wassim Hafedh Jaziri, 25 ans, originaire de Sfax, est décédé le 14 juillet 2025 à la prison civile de Sfax après un mois de détention marqué, selon ses proches, par des abus et une négligence flagrante. Interpellé le 4 mai à son domicile sans mandat ni explication, il aurait été interrogé sans avocat et privé de ses droits, en dépit de ses troubles psychiatriques sévères. Malgré les alertes répétées de sa famille sur la nécessité d'un traitement médical rigoureux, l'administration pénitentiaire aurait retardé sa prise en charge, ne lui administrant qu'une partie de son traitement. Son état s'est progressivement détérioré jusqu'à sa mort, survenue le jour même de sa comparution devant le juge. L'association Intersection, qui a révélé de nombreux manquements dans le suivi du détenu, dénonce un cas emblématique de violations des droits humains. Deux autres jeunes hommes, Hazem Amara et Amine Jendoubi, sont morts dans des conditions similaires en ce mois de juillet, faisant craindre un schéma récurrent de défaillances dans les prisons tunisiennes, vivement critiqué par la société civile.
Le député Ahmed Bannour réclame une enquête judiciaire contre Amina Srarfi :
Lors de la plénière du 29 juillet 2025 à l'Assemblée des représentants du peuple, le député de Mahdia, Ahmed Bannour, a accusé le ministère de la Culture d'être infiltré par la corruption et a réclamé l'ouverture d'une enquête judiciaire visant la ministre Amina Srarfi et certains cadres de son département. Il a affirmé que ses demandes de rendez-vous et les rapports de signalement de corruption déposés auprès du bureau d'ordre du ministère n'avaient jamais été transmis à la ministre. Citant des écarts flagrants entre deux versions du rapport financier du Festival international de Carthage – l'une remise à un citoyen et l'autre à lui-même –, il a pointé des divergences sur plusieurs postes de dépenses, notamment les frais de sécurité, les uniformes des agents et les contrats artistiques. Le député a également dénoncé l'opacité entourant des contrats de consulting ainsi que le cumul de fonctions chez certains responsables, estimant que la gestion du ministère était marquée par le mépris, le dysfonctionnement et le manque de transparence.
Publication au Jort de la loi portant révision des articles 96 et 98 du code pénal :
La loi modifiant les articles 96 et 98 du Code pénal, adoptée en plénière le 24 juillet 2025, a été officiellement publiée au Journal officiel de la République tunisienne n°96, en date du 29 juillet. Ce texte, qui a obtenu 92 voix pour, sept abstentions et six contre, vise à alléger les peines prévues pour les agents publics dans le cadre de leur gestion, en réponse aux critiques considérant ces articles comme des obstacles à la prise de décision administrative. L'article 96, notamment, a été révisé pour réduire la peine d'emprisonnement de dix à six ans et limiter l'amende à la seule valeur du préjudice matériel causé à l'administration, abandonnant le calcul basé sur les avantages perçus.
CNSS : rééchelonnement des dettes des associations sportives : Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé, dans un communiqué du 29 juillet 2025, le rééchelonnement des dettes des associations sportives envers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), sur autorisation du président de la République, Kaïs Saïed. Cette mesure permettra aux associations concernées de rembourser leurs dettes sur une période de cinq ans. Elle vise à alléger leur fardeau financier et à leur offrir les conditions nécessaires pour participer aux compétitions nationales et internationales.