Plusieurs députés tunisiens (dont au moins cinq du RCD) ont réclamé une baisse des prix des carburants. C'est ce que rapporte notre confrère Khaled Haddad du quotidien Achourouq. La demande des députés a été formulée mardi dernier devant le ministre des Finances, Mohamed Rachid Kechiche. Ils ont mis en avant la baisse des prix du baril de pétrole sur le cours international et la nécessité de faire répercuter cette baisse sur le citoyen qui a longtemps supporté les hausses vertigineuses. Les députés tunisiens ont réclamé, au moins, une baisse symbolique de 50 millimes par litre qui aura un impact psychologique certain sur le citoyen et les PME. En réponse à leur doléance, Mohamed Rachid Kechiche a déclaré qu'une baisse de 50 millimes imposera à l'Etat des dépenses supplémentaires de 185 millions de dinars. Il a rappelé que la compensation des hydrocarbures est passée de 400 millions à 800 millions de dinars en 2008. Rappelant que la moyenne du prix du pétrole durant cette année est de l'ordre de 107 dollars, le ministre a indiqué que la hausse du dollar (qui est passé de 1,25 dinar à 1,37 dinar) a fait de telle sorte que la baisse des prix du pétrole n'a pas eu de grand impact sur les dépenses de la Tunisie en matière d'hydrocarbures. Il a également rappelé que les différents ajustements n'ont fait que couvrir une partie des dépenses et ne couvrent aucunement le déficit de l'Etat tunisien en la matière. Il a enfin indiqué qu'en l'absence de stabilité du cours du baril de pétrole et au vu de la hausse actuelle du dollar, il n'est pas envisageable de réduire les prix publics du carburant en Tunisie. Laissant la porte entrouverte, M. Kechiche a indiqué que la baisse du prix du carburant en Tunisie est toutefois possible dès lors que les prix se stabilisent et qu'il y a une baisse du dollar.