Selon le témoignage des blessés de la révolution, ayant organisé un sit-in au siège du ministère des Droits de l'Homme, hier mardi 27 mars 2012, plusieurs d'entre eux ainsi que les militants des associations humanitaires qui les ont accompagnés, ont été agressés au sein du ministère. Ces blessés et témoins, suite à un appel lancé par certaines associations qui soutiennent les blessés et les familles des martyrs, se sont déplacés devant le ministère afin de faire entendre leur voix, de revendiquer la régularisation de leur situation et prises en charge et de percevoir leurs dédommagements. Ces manifestants ont ensuite forcé l'entrée et ont décidé d'occuper le hall du bâtiment. «Mais à une heure tardive, nousavons été attaqués par des agents de la garde nationale et certains d'entre nous ont été tabassés», selon le témoignage d'un des présents. Toujours selon des témoins:«huit agents de la Garde Nationale ont fait irruption dans le hall du bâtiment et se sont attaqués à MariemMenawer, l'une des organisatrices de cette action, et l'ont tabassée. Quand les blessés sont intervenus, certains d'entre eux ont eu droit au même traitement». De son côté, le ministère en question, par le biais de sa page officielle Facebook, a formellement démenti toute intervention musclée et a affirmé que Samir Dilou a bel et bien rencontré ces blessés, les a écoutés et leur a expliqué les procédures en cours tout en promettant une accélération des travaux d'investigations sur les dossiers des blessés et martyrs de la révolution. Par ailleurs, un responsable de la Garde Nationale est également intervenu sur la radio pour démentir catégoriquement toute implication de ses équipes à ces agressions, précisant que la Garde Nationale ne peut en aucun cas intervenir au sein d'un ministère et que les accusations concernent probablement d'autres équipes d'intervention.