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Le flou artistique d'Ennahdha sur la date des prochaines élections
Publié dans Business News le 08 - 05 - 2012

Ce statisme a fait que, quatre mois après la première annonce, même la nouvelle instance supérieure indépendante des élections n'a pas été constituée. Qu'en est-il exactement et pourquoi le parti Ennahdha reste-t-il sur un flou artistique concernant la fixation d'une date précise des prochaines élections ?

Un petit rappel des faits peut aider à comprendre l'évolution de la position du parti Ennahdha. Premier temps, ce parti a adhéré à la proposition du Professeur Yadh Ben Achour à la veille des élections du 23 octobre 2011 de limiter à une année la phase constitutionnelle transitoire. Onze partis ont cosigné cette proposition. Ces partis constituent aujourd'hui une majorité confortable au sein de l'ANC.

Deuxième temps, au sein de l'ANC, lors de l'élaboration de l'organisation provisoire des pouvoirs publics, Ennahdha et ses deux alliés (Ettakatol et le CPR) ont refusé d'y inclure la date des élections, ce qui a soulevé un tollé général chez l'opposition et dans les médias. Cette polémique a poussé Hamadi Jebali à se prononcer sur la question, d'abord lors du Forum de Davos en janvier dernier ; ensuite, lors de sa visite en Allemagne et en Italie en mars dernier.
Troisième temps, lors de sa présentation de la loi de finances complémentaire, le 26 avril dernier, le chef du gouvernement provisoire a confirmé la proposition de la tenue des prochaines élections entre mars et juin 2013 et promis de transmettre dans la quinzaine suivante deux projets sur les élections et les médias. Jebali a, toutefois, rappelé encore une fois que c'est à l'ANC que revient de droit la fixation des dates.
En parallèle avec ces prises de position, le ministre-conseiller politique, Lotfi Zitoun, n'a cessé de véhiculer ce même flou, en insistant pas plus tard que le lundi 7 mai sur la chaîne de télévision nationale « Watania 1 » sur le fait que « les élections se tiendront entre mars et juin 2013 » et que « la date précise sera fixée après la fin de la rédaction de la Constitution ».
Cette dernière affirmation est pleine de flou.
Veut-il dire que l'on va nous laisser avec cette maigre promesse de tenue des élections entre mars et juin 2013, jusqu'à la fin des travaux de rédaction de la Constitution ?
Qu'est-ce qui empêche la Constituante de fixer une date à cette échéance électorale, quitte à la repousser en cas de besoin, si la Constitution ne sera pas encore prête ?
Qu'est-ce qui empêche la Constituante de dresser une feuille de route pour la rédaction de la Constitution surtout que la matière brute est quasi-prête ?
Tracassé qu'il est par la réalisation de son programme économique et social, ainsi que par les perturbations à l'échelle régionale, il est clair que le gouvernement provisoire n'est pas pressé à apporter des réponses précises à ces problématiques. Une telle situation n'est pas réconfortante en matière électorale.
Il ne faut pas non plus oublier que les promesses de Hamadi Jebali sont plutôt parties de l'étranger. Et, pour plusieurs observateurs, le chef du gouvernement est prêt à tout pour rassurer les investisseurs internationaux et ramener les touristes, conscient qu'il est de l'influence de sa réussite socioéconomique sur le prochain score électoral de son parti Ennahdha.

Par ailleurs, la crise traversée par plusieurs composantes de la scène politique, à l'image du nouveau parti républicain, du CPR, ou encore d'Ettakatol, n'a pas aidé à ce que l'opposition focalise sur la date des élections. Ces partis ne se voient pas prêts pour entrer en campagne de sensibilisation.
Côté politique, seul Béji Caïd Essebsi est resté fidèle à sa ligne de conduite, depuis le lancement de son premier appel du 26 janvier dernier. Il continuer d'exiger du gouvernement et de la Constituante de fixer des dates aux échéances électorales de la deuxième phase de la transition démocratique.
Pour le chef du premier gouvernement de transition, il est nécessaire que les autorités s'expriment sur la question des élections. « Il est impératif que l'on fixe des dates pour tranquilliser la population quant à la poursuite de la transition démocratique », a insisté Si Béji. « C'est une marque de discrédit par rapport à l'intelligence des Tunisiens que d'ignorer ces questions élémentaires », a-t-il constaté.
Tout le monde se rappelle que l'une des premières décisions prises par le cabinet de M. Caïd Essebsi a été de désigner la date du 24 juillet 2011 pour l'organisation du scrutin. Mais devant les contestations de l'ISIE et de son président, Kamel Jendoubi, qui ont présenté des arguments rationnels quant à l'impossibilité matérielle et technique de tenir lesdites élections à la date du 24 juillet, une nouvelle échéance a été fixée pour le 23 octobre 2011 après des concertations qui avaient duré, à peine, une semaine.
Autrement dit, quand la volonté politique y est, tout devient possible. Or, c'est ce qui semble manquer le plus chez le gouvernement provisoire actuel, plus précisément pour cette questions des élections, d'où le flou persistant.
Côté société civile, seule l'UGTT maintient sa pression et ses exigences. Mais elles sont plutôt axées sur les négociations sociales et leurs échos ne parviennent que timidement à la question des échéanciers électoraux.

De l'avis des observateurs et des spécialistes, il est grand temps que la société civile revienne à la charge, pour exiger la fixation dès-à-présent de la date des élections, tellement les calculs politiques semblent l'emporter dans les feuilles de route des uns et des autres.


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