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Ennahdha se croit être le « destin » de la Tunisie, l'ex-RCD le croyait aussi…
Publié dans Business News le 02 - 09 - 2012

Comme en pareille période de chaque année, la Tunisie s'apprête à vivre son entrée scolaire, universitaire, administrative, sociale, économique et, surtout, politique. Une rentrée 2012/2013 qui, contrairement à la précédente, s'annonce chaude.
En effet, si en septembre 2011, la situation semblait claire et la voie tracée pour des élections libres et démocratiques, pour la première fois dans l'histoire du pays, il en est tout autrement en ce début de septembre 2012 dans le sens où le flou règne en maître dans tous les domaines ou presque.
A l'Assemblée nationale constituante (ANC), la reprise des débats s'annonce houleuse tellement les litiges en suspens sont nombreux, complexes puisque portant sur des thèmes déterminants pour l'avenir du pays : élaboration de la nouvelle constitution, choix du futur système politique et adoption du mode de scrutin.
Ce sont là les trois axes essentiels et majeurs pour mettre en place la configuration de la prochaine phase définitive après une première étape transitoire qui a duré, à peine, neuf mois malgré la conjoncture délicate et la situation précaire et une seconde étape, encore transitoire, mais qui semble s'éterniser plus de dix mois après le scrutin du 23 octobre 2011.
Le comble est qu'après ce délai, on continue à naviguer à vue, sans feuille de route, sans échéancier, sans agenda. Habib Khedher parle du mois d'avril 2013 pour que la Constitution soit prête, sans tenir compte de l'éventualité d'un recours très probable à un referendum. Quant à Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC, il parle de son souhait de terminer dans les délais du 23 octobre, mais il reconnaît que cela va être très difficile, pour ne pas dire impossible.
Or, de plus en plus de voix, dont celles de juristes et spécialistes de droit constitutionnel, s'élèvent, depuis quelque temps, parlant de la fin de la légitimité de la Constituante au-delà du 23 octobre 2012, et ce conformément au décret n°1086 daté du 3 août 2011 signé par l'ancien président de la République Foued Mebazzaâ et publié au JORT n°59 du 9 août 2011 page 1432, qui stipule dans son article 6 que « l'ANC doit préparer la constitution dans un délai d'un an après son élection ».
C'est de ce décret du président Mebazzaâ que les élections (et leurs résultats) tirent toute leur légitimité. Sachant qu'un décret se prend en entier et non par morceaux. Si la Troïka veut mettre en doute la durée fixée par ce décret, elle doit, donc logiquement, mettre en doute tout le reste et, dans la foulée, sa propre existence.
Sur le plan social et sécuritaire, c'est la débandade : Des spectacles et des artistes attaqués, des mosquées livrées à elles-mêmes ou, plutôt, à la bonne humeur des salafistes qui y font leur loi, des réunions de partis politiques ou d'associations tenues sans la moindre garantie, des manifestations et autres rassemblements organisés sans la moindre autorisation et contre lesquels le ministère de l'Intérieur ne bouge même pas le petit doigt. Les cas des rassemblements tenus à La kasbah et à Sfax, vendredi et samedi derniers, sous la houlette de Lotfi Zitoun, en sont la parfaite illustration.
Dans le même ordre d'idées, on signale un taux de chômage toujours aussi élevé et une absence de stratégie cohérente en matière de développement régional, deux principaux thèmes ayant fait l'unanimité comme étant des priorités de la révolution.
Sur le plan économique, et au moment où l'Institut national des statistiques (INS) continue à nous gaver de chiffres satisfaisants et positifs à tous points de vue (investissements, tourisme, maitrise des prix, emploi, etc.), nous enregistrons un relèvement du taux directeur par la Banque centrale de Tunisie, une dévaluation de fait de 10% du dinar tunisien, hausse sans précédent des prix du carburant, campagne auprès des fonctionnaires afin qu'ils fassent don de journées de salaires, l'objectif étant de ramasser 450 millions de dinars d'ici la fin de l'année en cours, poursuite des hausses des prix de certains produits de base dont le lait,
des prêts contractés à gauche et à droite dont notamment ceux couverts par la ligne de garantie américaine sans que l'on sache exactement et avec précision où vont ces sommes d'argent colossales .
Mais là où le bât blesse le plus, c'est incontestablement le secteur de l'information. Om Zied dit, à ce propos, que quand un gouvernement veut accaparer tous les pouvoirs et agir sans craindre tout autre son de cloche, il fera tout pour mettre la main sur les médias. « Et c'est ce que la Troïka, et plus précisément Ennahdha, essaie de faire », indique t-elle.
En effet, on assiste, ces derniers jours, à une offensive sauvage pour bâillonner tous les organes de presse, les voix et les plumes. Si, dans le secteur l'on n'y va pas par quatre chemins en procédant à des nominations arbitraires et douteuses, l'on procède par des méthodes pernicieuses pour mater les médias privés.
Or, en mettant le secteur de l'information au pas, ce sont les portes de la dictature qui s'ouvrent grandes pour faire entrer le pays, de nouveau sous un régime dictatorial, pire que celui en vigueur sous Ben Ali, selon les analystes et les juristes, puisqu'il sera empreint d'un caractère religieux.
Les indices sont multiples laissant craindre un tel dérapage vers un despotisme religieux dont les plus criards ont pour auteurs des piliers du gouvernement et du parti d'Ennahdha.
Quand Rafik Abdessalem, titulaire d'un département de souveraineté au sein du gouvernement, appuyé, quelques jours plus tard, par son beau père et maître absolu du parti islamiste tunisien, Rached Ghannouchi, crient haut et fort que le gouvernement actuel est le plus fort de tous les temps, qu'il en aura pour plusieurs années de pouvoir, qu'il n'y aucune alternative à Ennahdha pour gérer le pays et que le destin de la Tunisie est lié à ce même parti, il y a de quoi tirer la sonnette d'alarme afin que toutes les forces progressistes, modernistes et démocratiques s'unissent pour barrer la route à cette orientation .
L'ancien RCD croyait aussi qu'il était le plus fort et qu'il représentait le destin de la Tunisie et qu'il n'y avait aucune alternative pour le remplace. On connaît le résultat…


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