Laurent Gonnet, expert du secteur financier pour la région Mena à la Banque mondiale, a fait un tour de table, ce matin du lundi 3 juin, au micro de radio Express FM, à propos de la situation économique en Tunisie. Il a évoqué la toute récente dégradation du rating tunisien par l'agence de notation Moody's, en insistant sur le fait qu'il faut en relativiser l'incidence sur l'image du pays car cette notation ne sera remarqué que par les investisseurs étrangers. Néanmoins, dans le cas où la Tunisie envisagera d'intégrer le marché financier international privé, une prime de risque plus élevée devra être payée. Par ailleurs, en ce qui concerne l'audit des banques publiques, Laurent Gonnet estime qu'il durera entre 8 et 9 mois et devra déboucher sur leur maintien, leur fusion ou encore leur privatisation partielle puis totale. D'après les dires de l'expert, l'Etat tunisien a encore besoin des banques publiques car elles sont les seules encore à même à financer les petites et moyennes entreprises ainsi que les agriculteurs. Dans un autre registre, celui de l'endettement hôtelier, en l'occurrence, Laurent Gonnet a indiqué qu'en 2011, le gouvernement tunisien avait fait appel à la Banque Mondiale afin de l'aider à estimer l'étendue de l'endettement tout en suggérant des solutions appropriées. A cet effet, un des remèdes proposé a été celui de la création de la Société de Gestion d'Actifs ou AMC (Assets Management Company). Cette dernière a suscité une grande polémique dans le milieu hôtelier dont les opérateurs ont dénoncé le bradage du patrimoine hôtelier.