Le député d'Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante Habib Ellouze a jugé, dans une interview accordée à la chaîne télévisée Zitouna TV, que si la constitution ne récolte pas les 2/3 des votes et qu'elle passe au référendum, cela représente un point positif… et une opportunité. Pour M. Ellouze, c'est l'occasion de connaître directement l'opinion du peuple et de pratiquer une démocratie directe, notamment en réinstaurant le débat sur la place de la Chariaâ dans la nouvelle constitution sur la table. «C'est un choix qui a été retardé par la démocratie parlementaire, Inchallah si le projet de la constitution n'aboutit pas, on se dirigera vers l'option de la Chariaâ», a expliqué l'élu avec une expression exaltée. On se demande alors s'il s'agissait d'une menace cachée envers l'opposition et tous ceux qui ont été contre le fait que la Chariâa soit la principale source de législation ? Quel mécanisme compte mettre en œuvre Ennahdha pour réaliser ce double référendum. Serait-il la raison de la multiplicité des blocages dans les travaux de l'Assemblée et des changements introduits dans le texte de la constitution sans demander l'avis des élus ? Et si ce projet de référendum est mis sur pied, comment garantir que le simple citoyen ne confonde pas les deux sujets ?