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Tunisie Ces détails qui minent le dialogue national !
Publié dans Business News le 27 - 10 - 2013

Entamé le 5 octobre 2013 après la signature de la feuille de route proposée par le quartette, le dialogue national a mis près de trois semaines pour démarrer effectivement. Il a fallu, un engagement écrit et signé par Ali Laârayedh stipulant la démission de son gouvernement pour que les forces de l'opposition acceptent de participer audit dialogue.
Mais que s'est-il passé réellement en l'espace de ces trois semaines et quels sont les scénarios à prévoir pour le mois à venir quant au destin de la fameuse feuille de route ?
Durant les deux premières semaines ayant suivi la signature de la feuille de route par 21 partis, le pays a vécu au rythme de la polémique concernant la nécessité de la démission du gouvernement avant ou après la fin du dialogue.
En effet, M. Laârayedh a multiplié les apparitions médiatiques pour affirmer et crier, haut et fort, qu'il ne cèdera pas les rênes du pouvoir si le dialogue n'aboutit pas à un accord sur tous les points stipulés dans la feuille de route et s'il n'y a pas simultanéité entre les deux axes, constitutif et gouvernemental. D'où son refus d'annoncer son engagement sans garanties de succès pour le processus dans sa globalité
Hamadi Jebali, ancien chef du gouvernement et secrétaire général du parti Ennahdha, a abondé dans le même sens et a procédé à une démonstration méticuleuse de l'obligation de respecter ladite simultanéité des deux orientations. Ce qui l'a amené à dire que son successeur n'a pas changé de position contrairement à ce que veulent faire entendre certains afin de prouver un soi-disant triomphe de l'opposition, selon ses dires.
L'entame du dialogue national s'est faite, certes sur la base de compromis et de concessions, de part et d'autre, ce qui donne la sensation à chacune des parties d'avoir obtenu gain de cause. Et c'est tant mieux.
Mais la crise de confiance semble être toujours de mise entre les antagonistes de la classe politique puisque chacun continue, notamment lors des débats sur les plateaux télévisés et radiophoniques, à donner sa lecture des attentes et des prévisions dudit dialogue.
Pour l'opposition, si tout va bien, la Tunisie va être dotée, au bout de trois semaines, d'un nouveau gouvernement de technocrates, et composé de personnalités indépendantes, qui aura la tâche essentielle de préparer et organiser les prochaines élections libres, neutres, démocratiques et transparentes.
Pour les parties au gouvernement, et à leur tête Ennahdha, c'est le processus constitutif qui prime puisque l'Assemblée nationale constituante représente l'autorité suprême.
Les observateurs, tout en étant unanimes à se féliciter du déroulement effectif du dialogue national, un acquis en soi et un indice incitant à l'optimisme, estiment qu'il constitue une victoire pour le camp des forces de l'opposition et pour le quartette, surtout après l'engament écrit du chef du gouvernement.
D'autres analystes, par contre, considèrent l'étape actuelle comme une victoire du camp d'Ennahdha et ses alliés dans la mesure où il est parvenu à réaliser ses principaux objectifs.
Tout d'abord, après les appels incessants à marginaliser l'ANC, cet organisme a bel et bien repris ses activités, au « grand complet », et ses pleins droits et pouvoirs pour poursuivre les tâches pour lesquelles il a été élu, à savoir l'élaboration de la constitution, la mise sur pied du code électoral et l'élection d'une nouvelle ISIE.
Ensuite, le même parti islamiste et, par conséquent, le gouvernement ont réussi à dépasser le cap symbolique, mais hautement significatif, du 23 octobre 2013, date du deuxième anniversaire des premières élections. Laquelle date, présentée pourtant comme un délai butoir au départ du gouvernement.
Troisième et dernier point est justement cet engagement de M. Laârayedh à présenter la démission de son cabinet, mais qui a été assorti d'une clause-piège consistant à lier et à garantir une simultanéité entre les deux processus, constitutif et gouvernemental. Autrement dit et en cas de non aboutissement du premier processus, Ennahdha refusera, à coup sûr, le départ du gouvernement, sachant que le Front de salut national a bien accepté ce document « truffé » de cette condition.
Bien entendu, on n'est qu'au début du dialogue qui peut réussir, mais les détails, qui peuvent surgir à tout moment, peuvent miner le dialogue national, voire le torpiller. A commencer par la nécessité d'amender la loi portant organisation provisoire des pouvoirs, sachant que les parties de la Troïka et la présidence de la République insistent sur le respect de cette loi.
Or, la majorité des politiques sont persuadés que sans l'amendement de cette « petite constitution », le dialogue est voué à l'échec. Car si on laisse cette loi telle qu'elle est, l'ANC aura la mainmise et le pouvoir de bloquer toute nomination pour la présidence du prochain gouvernement ou de le limoger par une motion de censure.
Un pareil amendement peut-il être fait en l'espace de quelques heures ou d'un jour ou deux ? Ce sera, probablement, le premier test à faire pour voir si les différentes parties politiques ont une volonté sincère pour la réussite dudit dialogue ou non.
Il faut dire que cette « petite constitution » n'a plus aucune raison d'être dans l'état exceptionnel par lequel passe la Tunisie qui a besoin d'un vrai consensus et d'un établissement de la confiance entre les parties politiques en présence, car le peuple a hâte de sortir de l'impasse actuelle et d'en finir avec la période transitionnelle qui n'a fait que trop durer.
Avec le démarrage du dialogue national, on peut dire que la sortie du tunnel est possible, mais encore faut-il y parvenir car le chemin est truffé d'obstacles et de mines qui semblent être de simples détails qu'il ne faut, pourtant, pas prendre à la légère si l'on ne veut pas avoir de mauvaises surprises et si l'on ne veut pas se retrouver dans la situation d'impasse et de blocage.
Il y va de tout l'avenir de la Tunisie. Et personne ne voudrait imaginer ce qu'il adviendrait du pays dans le cas d'échec de la dynamique naissante. Surtout avec la recrudescence du fléau du terrorisme et le bras de fer engagé entre l'exécutif et l'institution sécuritaire, désormais, déterminée à se protéger et, surtout, à protéger la patrie même en l'absence d'une réelle volonté politique, comme l'affirment de nombreux cadres sécuritaires.


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