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Ces institutions que les islamistes n'ont pas déstabilisées !
Publié dans Business News le 16 - 01 - 2014


Par Mourad El Hattab
La violence de ces derniers jours nous met devant les réalités amères de choix fiscaux et financiers catastrophiques précédant, généralement, la faillite d'un système. La facette sociale des revendications et la manipulation probable de nos jeunes auront un coût qui sera difficile à gérer.
Tout au long des deux dernières années, la vie des Tunisiens a été rythmée par des crises sécuritaires et économiques récurrentes dont la sévérité s'est répercutée sur les facteurs de production qui sont le travail et le capital, l'afflux des capitaux étrangers et le climat des affaires.
La gravité des crises est ressentie au niveau des équilibres du budget de l'Etat et de l'allocation des ressources suite à l'amplification de l'économie souterraine, le changement des habitudes de consommation et d'investissement; ce qui a engendré une distorsion remarquable, sur ce plan.
Les impacts ont été importants aussi sur la bourse, les banques et les assureurs dont la capacité à assumer la couverture des risques a été affectée au niveau de certains secteurs tels que le transport, les installations sensibles et les grands complexes commerciaux et immobiliers.
Maintenant on entend parler de la cinquième colonne qui sévit pour enrôler notre jeunesse dans la spirale de la violence avec pour cibles privilégiées les recettes des finances, les postes de police et les grandes surfaces. Ces actions louches sont synchronisées dans le temps et dans l'espace.
Ceci ne peut être interprété que par une volonté de saboter toute action de réforme politique afin de plonger le pays dans l'impasse socio-économique.
Essai de cadrage des risques
L'insoutenabilité de la situation financière du pays avec un service de dette qui se situera à 4.675 millions de dinars à fin 2014 et un niveau de recette fiscale de 17.897 millions de dinars fait du dressage de la carte des risques en Tunisie un exercice difficile. Tous les indicateurs laissent penser que la mission de la nouvelle équipe gouvernementale serait assez délicate.
Le premier risque qui affectera éventuellement la gouvernance au cours de l'étape prochaine sera d'ordre sécuritaire du fait que plusieurs signaux éclairent sur une forte probabilité d'agiter dans les mois à venir le climat politique et social.
L'analyse des risques doit être conduite pour apporter les éléments d'évaluation des coûts des dommages en cas de leur survenance. Le pays a épuisé la moitié de ses réserves techniques d'assurance durant la période de l'insurrection du 14 janvier 2011.
Evaluer le degré de vulnérabilité de la Tunisie et hiérarchiser les priorités pour assurer la prévention adaptée, c'est ce qui devra constituer le point de départ pour une lutte contre les différentes menaces et préserver un environnement normal d'activité.
Le risque fiscal sera prépondérant durant l'année 2014 face à la complexité des besoins pour le développement atrophié depuis deux ans par la consommation de son budget dans les dépenses du fonctionnement. Des outils d'analyse précis doivent être adoptés pour appréhender les véritables natures des problèmes d'équilibre budgétaire tout en essayant de maîtriser la grogne populaire.
La confusion qui entoure la loi de finances en matière de structure des impôts directs ainsi qu'au niveau des recettes non fiscales et de la gestion de certains fonds spéciaux posera des problèmes pour la réviser fondamentalement.
Les solutions doivent être définies dans une logique minutieuse sur la base des données économiques et sociales qui seraient recueillies, ordonnées et analysées, de façon à fournir des alternatives exploitables pour assurer un équilibre entre les attentes de la population et les engagements du pays dans le cadre des réformes sectorielles et structurelles à entreprendre sans délai.
Solutions et perspectives de gestion des risques
La gestion de la condition sociale des populations dans les quatorze gouvernorats de l'intérieur inquiète, par crainte de compromettre la structure démographique. En effet, dans ces villes, règnent la précarité et le désarroi, avec des taux de chômage de 70% dans certaines délégations et des vagues de déplacement des jeunes vers le district du Grand Tunis.
A ce titre, il faut que l'ensemble des acteurs de la société civile et les experts contribuent à identifier des solutions consensuelles. Le loup étant dans la bergerie, il est judicieux de donner la priorité à une action d'ajustement fiscal urgente allégeant la pression sociale montante.
Il pourrait être, ainsi, envisageable de remplacer les redevances absurdes touchant des secteurs techniquement non taxables à l'instar de l'agriculture et du transport par une panoplie de taxes à effet social neutre comme la taxe d'aéroport, l'impôt des opérations de change bancaire et la taxe progressive d'exercice professionnel des activités forfaitaires et libérales et aussi par le renforcement des opérations de redressement approfondies.
L'assignation à la caisse des dépôts et des consignations d'un rôle plus actif au niveau du développement régional qui constitue normalement la clé de voute de son activité est une mesure primordiale pour exploiter des fonds conséquents qu'elle gère et doit mobiliser et qui pourraient couvrir au moins 73% des besoins, sur ce plan.
Revoir la logique de management de l'entreprise chargée de la gestion des biens et des sociétés confisquées du régime de Ben Ali «El Karama Holding» est une exigence brûlante pour valoriser le patrimoine qu'elle a hérité et qui est composé d'entreprises jadis considérées comme le fleuron de l'économie nationale en confiant une partie de ses capitaux à leurs salariés en application de l'approche dynamique de l'actionnariat salarial.
A côté de ces mesures, il est possible de temporiser concernant certains projets de grande envergure visant la capitalisation de certaines entreprises publiques et leurs restructurations dont le coût global se rapproche de 1.556 millions de dinars.
Malgré tout ce que les Tunisiens ont enduré tout au long du règne des islamistes, on a découvert en ces entreprises publiques une grande capacité de résistance. Les organisations emblématiques telles que l'Union générale tunisienne du travail, L'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, le corps académique et les médias ont sauvé le pays d'un destin similaire à celui où ont basculé des pays voisins. Ceci nous donne, aujourd'hui espoir pour que le pays soit sauvé, mais le travail sera de longue haleine.
*Spécialiste en gestion des risques financiers


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