Le candidat finaliste au second tour de l'élection présidentielle, Moncef Marzouki, a tenu un meeting populaire mercredi 17 décembre 2014 à Sidi Bouzid, dans le cadre de sa campagne électorale. S'adressant au public, Marzouki a déclamé avec force qu'il ne permettra aux forces de la contre-révolution d'assassiner les valeurs de la révolution, déclarée il y a de cela 4 ans après la mort de Mohamed Bouazizi. Le candidat à sa propre succession a souligné que la révolution doit continuer et qu'il comprenait la colère des habitants de la région. Il a indiqué que la moitié des objectifs de la révolution a été réalisée : « la liberté est un précieux acquis et on ne les laissera pas nous la confisquer ! Le développement dans les régions est intrinsèquement lié à la liberté, vu qu'il a été longtemps négligé à cause de la corruption des RCDistes ». Moncef Marzouki signifie ainsi qu'il est nécessaire de barrer la route aux nostalgiques de l'ancien régime et à ses figures, précisant que durant les trois dernières années « l'Etat profond a empêché la réalisation de plusieurs projets dans les régions ». Et d'ajouter qu'il faut mettre en place un équilibre entre les trois pouvoirs et qu'ils ne soient pas aux mains d'un seul parti afin de protéger les libertés. Le candidat au second tour assure également, qu'il sent les prémices de la victoire : « le peuple citoyen a fait face à la machine RCDiste en me soutenant. C'est une lutte pour la démocratie, la liberté et le développement équitable. Soyez sûrs que la date du 17-décembre restera gravée dans notre Histoire ! ». Par ailleurs, en un clin d'œil à la réplique de Béji Caïd Essebsi qui avait déclaré que l'histoire des snipers est une rumeur, Moncef Marzouki a rétorqué que « la révolution n'est pas une rumeur ».