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Nidaa Tounes : Retour sur une crise qui s'éternise
Publié dans Business News le 30 - 12 - 2015

Parmi les événements ayant marqué l'année 2015, on citera, entre autres et plus spécialement la crise qui a secoué et secoue encore, en cette fin d'année, le parti au pouvoir, Nidaa Tounes, ce qui a influé négativement sur la vie nationale du pays, selon l'avis des observateurs sachant que les perspectives demeurent floues suite à la rupture consommée entre les diverses ailes du parti. Retour sur un clivage qui s'éternise…


Il n'est pas aisé de déterminer, avec précision, le déclenchement de la crise au sein de Nidaa. Certains avancent la date du 15 mars. En effet, le "conseil national" de Nida Tounes s'était réuni, ce jour-là et avait appelé, lors de sa réunion, à prendre plusieurs mesures pour améliorer l'organisation du parti, recommandant notamment l'intégration du président de Nessma TV, Nebil Karoui, au comité constitutif.

Ce conseil national était qualifié comme étant une suite du mouvement de dissidence appelant, le 8 mars 2015 à boycotter le comité constitutif. Plusieurs figures comme Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de la République, le député Khemaies Ksila et le président de la chaîne privée Nessma TV, ont participé à cette réunion.

Les revendications de ce conseil consistaient à ajouter un nouvel article au règlement intérieur du parti pour élargir le corps électoral, l'ouvrir aux coordinateurs régionaux, aux jeunes, aux femmes et pour intégrer les députés au comité exécutif. Or, cette réunion du Conseil national était qualifiée d'activité parallèle par le comité constitutif.

Le 13 mai 2015, Mohsen Marzouk est désigné comme secrétaire général en remplacement de Taïeb Baccouche ; trois vice-présidents sont par ailleurs nommés : Faouzi Elloumi, Hafedh Caïd Essebsi et Taïeb Baccouche. Cette décision a été prise à "l'unanimité" et la candidature de Mohsen Marzouk a été soutenue par Taieb Baccouche, ancien secrétaire général du parti.

Depuis et épisodiquement par médias interposés, les déclarations des membres des deux clans, Mohsen Marzouk et Hafedh Caïd Essebsi, se sont multipliées. Et la crise s'installe, alors, ouvertement avec la réunion organisée par Hafedh Caïd Essebsi à Djerba le 18 octobre 2015. Cette réunion a recommandé la tenue d'un congrès constitutif, contrairement à la thèse prônée par l'aile opposée qui privilégie un congrès électif.

Les frictions allant crescendo, le 1er novembre 2015, la réunion du Bureau exécutif à Hammamet s'est déroulée dans la grande confusion avec des agressions et des accusations de violences réciproques. Première conséquence de ces incidents, une trentaine de députés gèlent leur adhésion au parti.

Depuis, c'est la fuite en avant des deux côtés qui campent, chacun, sur ses positions menant pratiquement à la rupture. Et via des communiqués des annonces de démissions, ont été le lot quotidien chez Nida Tounes, tout le long des mois de novembre et décembre 2015.

Le 29 novembre 2015, il y eut l'adresse, fort controversée, de Béji Caïd Essebsi à la Nation et au cours de laquelle il a annoncé sa décision de créer la commission des 13 dont les membres ont été désignés par le président de la République en personne.

Lors des deux derniers mois, BCE a reçu, à plusieurs reprises, des représentants des deux camps pour tenter de rapprocher les points de vue. La dernière rencontre a eu lieu samedi 26 décembre 2015, mais sans résultat. D'un côté le clan des 32 maintient sa position pour un congrès électif, et d'un autre le clan de Hafedh Caïd Essebsi tient à un congrès consensuel avant un congrès définitif.

Pour ajouter à la confusion, un nouveau groupe conduit par Faouzi Elloumi a annoncé, samedi 26 décembre, son opposition à Hafedh Caïd Essebsi qui était, jusqu'à la réunion de Djerba, un allié de HCE.
La réunion convoquée par la Commission des 13, dimanche 27 décembre, consacre les orientations du clan de Hafedh Caïd Essebsi en décidant un congrès consensuel, d'abord, et un congrès définitif en juillet 2015.

Mais ce n'est pas fini. La crise a pris une nouvelle tournure plus grave, justement, lors de cette même réunion de la Commission des 13, avec des déclarations imputées à Taieb Baccouche accusant, implicitement, Mohsen Marzouk d'avoir bloqué l'application d'accords conclus avec des pays étrangers.

Les réactions n'ont pas manqué de fuser de toutes parts. Des responsables politiques et autres médias revendiquent des éclaircissements et des précisions sur lesdites accusations, certains étant allés, à l'instar de Lotfi M'raïhi, jusqu'à déposer une plainte auprès du ministère public, selon ses propres dires exigeant l'ouverture d'une enquête sur la question, dans le sens où il s'agit, si les accusations s'avèrent véridiques, d'une affaire de haute trahison.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères essaie de tempérer et assure que ce qui a été publié, notamment à travers les réseaux sociaux, n'est pas exact et qu'il donnera davantage de précisions au moment opportun.

De son côté, Mohsen Marzouk a réagi via des posts sur sa page officielle Facebook. Il a qualifié les propos accusatoires de coups bas attendus et a traité leurs auteurs de « lâches » tout en promettant qu'il va y répondre une fois de retour au pays car il « se trouve à l'étranger en phase de convalescence », selon ses termes.
A rappeler que Hafedh Caïd Essebsi avait lancé des accusations, quasi-similaires, à Mohsen Marzouk lors de l'interview accordée à Borhane Bsaës sur Nessma TV, un certain 11 novembre 2015.

Les analystes politiques vont, chacun, du sien, pour tenter de voir plus clair dans cette « marmite » de Nidaa. Une crise due, selon les diverses parties à une opposition des approches quant à la nature du prochain congrès de Nidaa, ou à une guerre de positions et de leadership.
En tout état de cause, tout devrait être tranché d'ici le 10 janvier, date prévue pour la tenue du congrès constitutif, alors que les membres du groupe des 32 participeront à une conférence politique, les 8 et 9 janvier 2016, et qui contribuera selon Mustapha Ben Ahmed, à donner une idée plus précise sur le rapport des forces en présence.


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