M. Zouheir Medhaffer, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique et du développement administratif, a indiqué que le dispositif juridique et réglementaire constitue aujourd'hui l'un des attributs de la bonne gouvernance et un facteur fondamental dans le renforcement de la compétitivité globale de chaque pays et dans la mise en place d'une compétitivité spécifique, appelée « la compétitivité juridique. » Présidant, mardi, l'ouverture des travaux de la 5ème réunion du 4ème groupe de travail, chargé du volet : « Le partenariat entre les secteurs public et privé : La prestation des services publics et la réforme des législations », le ministre a souligné l'impératif à ce que le texte juridique soit clair et d'accès facile pour éviter toute interprétation ou déformation. Améliorer les aptitudes pédagogiques des formateurs Les meilleurs textes juridiques, a-t-il ajouté, sont ceux qui s'appuient sur une consultation élargie, qui prennent en considération divers avis et intérêts, et qui sont rédigés par des spécialistes maîtrisant la langue et les techniques nécessaires pour la conception des textes juridiques, ce qui leur confère davantage de clarté. M. Medhaffer a, par ailleurs, rappelé l'initiative prise par la Tunisie, depuis plus d'une année, de créer un mastère spécialisé de jurilinguistes, dans le cadre du partenariat entre l'Université et l'administration tunisienne, appelant à en renforcer les programmes, à en enrichir les contenus de formation et à améliorer les aptitudes pédagogiques des formateurs, notamment à travers l'identification d'opportunités supplémentaires de coopération avec les parties spécialisées en matière de conception de législations, qu'elles soient hollandaises, françaises ou italiennes. Qualité des législations: Vers la création d'un centre régional d'expertise Il a, en outre, mis l'accent sur le soutien dont avait bénéficié la proposition de la Tunisie, avancée à l'occasion de la réunion ministérielle, tenue en novembre 2007, au Caire, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l'initiative de la bonne gouvernance à l'appui du développement dans les pays arabes qui consiste en la création d'un centre régional de l'expertise dans le domaine de la qualité des législations, de la part de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), formant le vœu de voir cette réunion marquer le point de départ effectif des activités de ce centre. Il convient de signaler que la Tunisie co-préside avec l'Italie, le Canada et les Pays-Bas, le 4ème groupe de travail, dans le cadre de l'initiative de la bonne gouvernance à l'appui du développement dans les pays arabes, qui est entrée en application, en février 2005, avec le soutien de l'OCDE et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Un grand nombre d'experts et de représentants des pays membres de l'OCDE participent, aux côtés du secrétaire général de l'Organisation, aux travaux de cette réunion. D'autre part, un atelier de travail spécialisé dans le renforcement des capacités des administrations des pays arabes en termes de garantie de la qualité des législations et des réglementations, se tient parallèlement aux travaux de cette réunion qui se poursuit, deux jours durant, à Tunis.