INFOTUNISIE - Le «congé pour la création d'entreprise» commence à trouver des adeptes auprès des fonctionnaires, principale catégorie ciblée. Le Journal officiel du 14 décembre 2009 a publié la liste des techniciens et fonctionnaires qui vont bénéficier des avantages de ce mécanisme. Ils sont une dizaine, un relevant du ministère du développement et de la coopération, quatre du ministère de l'industrie, de l'énergie et des PME, un du ministère du commerce et de l'artisanat, deux du ministère de l'Education et de la formation et deux du ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques. Ce type de congé, dédié aux fonctionnaires et agents du secteur public, peut être accordé aux titulaires d'entre eux, pour une durée maximale d'une année renouvelable une seule fois. Durant la période du congé, le fonctionnaire continue de bénéficier de la couverture sociale. Dans le cas où l'entreprise est créée dans les zones de développement régional, le fonctionnaire continue de bénéficier de la couverture sociale et d'un demi-traitement Ce même congé peut être accordé, également, à des fins de sauvetage des entreprises en difficultés économiques. Autre incitations instituées en faveur des fonctionnaires, ces derniers bénéficient d'une formation et d'un encadrement dans les domaines de la gestion de l'entreprise, des lois et structures régionales, des centres d'affaires, des pépinières d'entreprises. La manifestation « les mercredis de l'entreprise», rendez-vous mensuel de vulgarisation des mécanismes de création d'entreprises, constitue une autre opportunité pour garantir au promoteur une formation assurée par « des experts opérant dans tous les domaines et dans toutes les régions du pays ». Le fonctionnaire-promoteur du projet a, également, la possibilité en cas d'échec du projet ou d'apparition de quelques difficultés, de retrouver légalement son poste-planque dans l'administration. . Il ressort de statistiques fournies par le ministère de l'industrie, que les fonctionnaires, bénéficiaires, jusqu'ici – c'est-à-dire depuis 2003-, dudit congé, ont réalisé 110 projets dont 12 selon la technique de l'essaimage (huit à la charge de la STEG et quatre relevant de l'Office National de l'assainissement (ONAS). Le reste est lancé dans les secteurs des services (bureau d'études et de conseil), de l'environnement, de l'agriculture (exploitations agricoles) et de l'industrie (industries alimentaires et de transformation, textile, industries électroniques)… le promoteur bénéficie d'une centaine d'autres supports d'accompagnement. Un regard d'ensemble sur les efforts déployés par l'Etat en vue de créer les entreprises fait ressortir l'ampleur des mécanismes mis en place, à cette fin. Leur nombre s'élève actuellement à 80 : 25 centres d'affaires, 21 guichets uniques et 10 cellules d'essaimage.