INFOTUNISIE – Profitant en 2006, année de sa création, à 10 médecins vétérinaires, pour une enveloppe de 150 mille dinars, le programme du mandat sanitaire vétérinaire concerne actuellement 130 médecins vétérinaires tunisiens du secteur privé pour un investissement de l'ordre de 1,9 millions de dinars. Vu sa forte contribution dans l'amélioration des services vétérinaires et de leur rapprochement du citoyen, ce programme ne cesse d'être renforcé par le ministère de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. Dans ce cadre, les «services vétérinaires» et leur «qualité» ont fait l'objet, pendant deux jours (10 et 11 avril 2010) à Hammamet Sud, des travaux du 27ème Congrès Vétérinaire Maghrébin, regroupant 500 vétérinaires et chercheurs tunisiens, algériens, marocains et libyens, organisé à l'initiative de l'Association Nationale des Vétérinaires de Tunis et l'Union des Sociétés Vétérinaires Maghrébines. La coopération vétérinaire inter-maghrébine remonte, rappelons-le, à 1982, date de l'organisation du premier Congrès. Par ailleurs, le dernier Congrès Vétérinaire Maghrébin en date, le 26ème, s'est tenu à Tripoli en Libye en mai 2009. Outre le rôle de la médecine vétérinaire, en tant que garante de la qualité des produits d'origine animale, l'édition tunisienne de ce Congrès ambitionne de sensibiliser les divers intervenants en matière de santé animale quant à l'enjeu de la qualité comme «exigence pour la pérennité des activités d'élevage et celles de fabrication et de commercialisation des produits d'origine animale» aussi bien sur les marchés locaux qu'internationaux. Le 27ème Congrès Vétérinaire Maghrébin demeure par la même un espace propice pour tout ce qui est exposition pharmaceutique et contact des vétérinaires avec leurs partenaires économiques. A l'ouverture de ce congrès, le ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, M. Abdessalem Mansour, a mis en relief la contribution de la médecine vétérinaire dans le développement des secteurs de la production, la préservation de la santé humaine et animale, la recherche scientifique ainsi que dans le développement des économies maghrébines. Les intervenants, partant des éleveurs jusqu'aux industriels, passant par les vétérinaires, sont, en effet, appelés à « redoubler d'efforts pour assurer une meilleure qualité des produits d'origine animale et contribuer ainsi à la préservation de la santé humaine». M. Abdessalem Mansour souligne, dans ce contexte, que la conjoncture économique mondiale actuelle et les défis auxquels le secteur agricole devra faire face, notamment la qualité et la sécurité des produits alimentaires et les changements climatiques, imposent un «surcroît d'efforts et une meilleure coordination» entre les services vétérinaires dans l'ensemble des pays maghrébins afin de préserver la santé animale et humaine et lutter contre la propagation de certaines épidémies. Rappelons dans ce sens la création, sur décision du Chef de l'Etat, du Centre National de Veille Zoo-sanitaire, avec pour mission «la veille vétérinaire et du suivi épidémiologique des maladies animales» a précisé M. Abdessalem Mansour, ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.