INFOTUNISIE – La relation entre la reine Didon, fondatrice de Carthage, et les mathématiques apparait, au premier abord surréaliste, néanmoins, le nom d'«Elyssa» est fortement lié au problème mathématique et géométrique de l'isopérimétrie. En effet, l'isopérimétrie a débuté avec le problème auquel a été confrontée Didon qui a utilisé des bandes de peaux de bœufs pour encercler une surface maximale et ainsi trouver la forme de la frontière à poser au sol, avec beaucoup d' «espièglerie» disent les chroniqueurs mais beaucoup de précision et de génie, soulignent les géomètres ! D'Euclide à Al Kindi, de Newton à Leibniz, l'isopérimétrie fut de tout temps débattue par les mathématiciens et géomètres tout en mettant en exergue la solution ingénieuse de la reine de Carthage. C'est dans la Banlieue nord de Tunis, pas loin de l'ancienne cité punique, que continue à rayonner cet héritage scientifique loin d'être un simple fruit d'une écriture mythique de l'histoire, grâce à la Conférence internationale sur «le problème isopérimétrique de la reine Didon et ses ramifications mathématiques». La conférence se déroule du 24 au 29 mai à Gammarth sous le haut patronage du Président de la République et est organisée par la Chaire Ben Ali pour le Dialogue des civilisations et des religions et la société mathématique de Tunisie. Prenant part à cette conférence, M. Béchir Tekkari, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a affirmé la fierté de la Tunisie, «héritière de Carthage», de son identité arabo-musulmane et son souci de demeurer le pays de dialogue des civilisations et de l'ouverture sur les sciences. Il a relevé l'importance du legs scientifique, dont il est question à l'occasion de cette conférence, contribuant à l'enrichissement du patrimoine scientifique universel. Le ministre a rappelé que l'orientation avant-gardiste de l'expérience tunisienne dans les domaines de l'éducation et de l'enseignement est enracinée dans l'histoire du pays allant de Didon, fondatrice de Carthage, jusqu'à la pensée éclairée des réformateurs tunisiens, tout en passant par le génie stratégique universel d'Hannibal… Il est à noter que nombres d'universitaires et de chercheurs tunisiens et étrangers représentant des instituions de recherche d'envergure internationale participent à la conférence «la reine Didon de Carthage vers le monde : Le problème isopérimétrique de la reine Didon et ses ramifications mathématiques», avec des communications scientifiques, portant sur l'histoire de l'enseignement des sciences de la géométrie dans l'antiquité et le rôle des savants de Carthage dans l'enrichissement du patrimoine scientifique universel. Pour sa part, M. Mohamed Hassine Fantar, Titulaire de la Chaire Ben Ali, a souligné que la tenue de cette conférence scientifique en Tunisie constitue une forme d'hommage à la reine Didon-Elyssa, fondatrice d'une civilisation qui a rayonné sur toute la Méditerranée.