Le Fonds Monétaire International estime l'économie parallèle (ou informelle) représente 30% du Produit Intérieur Brut de la Tunisie. Cette part n'est cependant pas la plus élevée dans le monde arabe, puisqu'elle égale celle du Liban, mais est inférieure par rapport à ce qui existe dans la majorité des autres pays arabes : tels que 34% du PIB de l'Egypte et de la Syrie ou encore de 44% au Maroc. La part n'est que de 26% en Jordanie. Par définition, l'économie parallèle est un segment de l'économie qui n'est pas taxé, qui n'est pas chapeauté par des institutions gouvernementales mais qui est calculé dans le Produit Intérieur Brut (PIB). Le FMI relève que les régulations gouvernant le marché du travail dans le monde arabe sont peu pertinentes, mais à ce niveau la Tunisie tire son épingle du jeu puisque ce facteur ne contribue à la prolifération du marché parallèle qu'à hauteur de 15% ; contre 37% au Liban et en Egypte, 29% au Maroc et en Syrie et de 20% en Jordanie. Le FMI argumente ceci par le taux d'entreprises admettant que la régulation du travail représente un handicap pour leur prospérité, parfois s'agit-il d'un handicap majeur. L'excès dans la régulation représente par ailleurs un fardeau pour l'accès des produits aux marchés locaux, ce qui pousse à arpenter le chemin du marché informel, selon le FMI. Ceci est plutôt recensé en Tunisie à un taux de 27%, alors qu'il est de 32% en Syrie, de 24% en Jordanie, de 22% en Egypte, de 20% au Liban et de 17% au Maroc. Ensuite, on trouve les hauts montants à payer au titre de taxes comme facteur encourageant l'économie informelle. Un facteur qui est de 37% au Maroc et en Tunisie, et est le plus importants dans e monde arabe puisqu'il n'est que de 29% en Jordanie, de 18% en Syrie et ne dépasse pas les 12% en Egypte et au Liban. Pour le FMI, il s'agit d'un ensemble de facteurs susceptibles d'augmenter les coûts pour l'économie formelle et donne aux opérateurs des prétextes pour choisir des méthodes irrégulières afin de faire des pressions sur les coûts et les dépenses. Pour l'économie tunisienne il s'agit bien d'un fléau qui n'a cessé depuis des décennies de paralyser plus d'un secteur fort employeur. Qu'est ce que les nouveaux dirigeants pourront faire pour contrecarrer ces pratiques qui ont, de longues années durant, affecté le rendement d'une économie tunisienne qui se cherche ?