3 Questions à M. Francis Lemoine, Chargé de programme Appui Macro- économique de finances publiques auprès de la délégation de la commission de l'Union Européenne 1/ Quelle stratégie adoptée par les entreprises afin de faire face aux défis ? -Au cours de cette 25ème session des Journées de l'Entreprise, l'accent a été mis sur la fonction DRH, le plan stratégique, les systèmes d'information et les nouvelles technologies. Ces concepts sont de plus en plus clés dans le sens ou la crise économique internationale est considérée comme un symptôme d'accélération. De ce fait, les entreprises ont vraiment besoin d'une certaine flexibilité à créer pour bénéficier de la globalisation et faire face aux défis. Il y a de nouveaux marchés africains comme le marché tunisien et les marchés méditerranéens qui constituent de nouveaux potentiels qui ne sont pas encore pris en conte. D'autre part, les outils financiers sont parmi les défis majeurs à relever pour le développement de l'entreprise. A ce sujet, les PME et les entreprises innovantes en Tunisie doivent choisir des outils de financement adaptées avec leur mode de croissance très rapide et une profitabilité. Elles ont besoin d'avoir un marché des capitaux qui apportent des sources de financements. Le DRH adapté par ces entreprises doit être formé au niveau des langues pour pouvoir s'adapter aux situations nouvelles. Il doit aussi avoir un bagage technique pour s'adapter avec les nouvelles technologies. Les défis consistent également au niveau de l'environnement des affaires, et ce par rapport aux enjeux liés à la facilité de leurs différentes transactions. C'est le plus simple possible à utiliser pour les entreprises. 2/ Quel est le rôle primordial de l'entreprise face aux défis ? -L'entreprise joue un rôle important dans la création de l'emploi et de la richesse. La contribution de l'entreprise reste toujours fondamentale. Mais il y a toujours des faiblesses surtout au niveau de la croissance dans les pays développés. Il lui faut encore des années pour avoir un rythme de croissance accéléré. L'investissement est de même plus faible qu'auparavant. Ce qui pousse les entreprises à contribuer à créer des richesses là ou la concurrence est plus importante, à réussir à être plus efficace pour éviter les pertes, à avoir la capacité à s'adapter à un environnement qui a changé. 3/ Y a-t il des programmes ou des projets réalisés en Tunisie en collaboration avec l'Union Européenne ? Nous avons opté pour un programme d'appui d'intégration et d'innovation en cofinancement avec la Banque Mondiale et la BAD. Il s'intègre dans la mise en œuvre de l'accord d'association de l'économie tunisienne avec l'Europe, notamment dans le statut avancé. Il vise à mettre en place des réformes permettant à l'économie tunisienne de tirer plus de profit de l'innovation, de favoriser l'appropriation des nouveautés et du contenu technologique dans le secteur des services en Tunisie. Ce programme sera fin prêt en avril 2011.