Une salle de jeux a été aménagée pour les enfants dans l'un des compartiments de l'unité L'unité d'oncologie pédiatrique de l'institut Salah-Azaïez a été transformée en un espace agréable pour les enfants hospitalisés atteints de cancer. En entrant dans cette aile réservée aux enfants et aux adolescents malades qui suivent des cures de chimiothérapie — qui se trouve au deuxième étage de l'établissement—, une impression de calme et de fraîcheur nous saisit. Des dessins aux couleurs vives ont été peints sur les murs du couloir pour apporter une touche de gaieté au service. L'initiative est née de l'association Maram, fondée par les parents de la petite fille qui est morte à l'âge de trois ans des suites d'un cancer. Depuis sa disparition, les parents se sont engagés dans la vie associative afin de collecter des fonds pour améliorer les conditions d'hospitalisation des jeunes malades atteints de cancer. Cet objectif a été atteint. Grâce au large mouvement de sympathie qui est né après le décès de Maram, des fonds ont été collectés et ont permis l'aménagement d'une unité pour les enfants et les adolescents malades au sein de l'ISA. Dès qu'on entre dans cette aile de l'établissement, la première chose qu'on voit est un train qui a été peint, d'un bout à l'autre du couloir, en orange. Composé de cinq wagons dessinés sur les portes des chambres, ce train de l'espoir — c'est le nom qui lui a été attribué — est un appel à la rêverie et au voyage. « Il s'agit d'une représentation qui a une portée symbolique, note l'une des infirmières de l'unité. Cela signifie qu'à la fin du voyage, la guérison attend les malades ». Sur l'autre mur du couloir, une grande plante verte a été dessinée. Des thèmes ont été choisis pour la décoration des chambres. Dans la chambre plage, les poissons en bois et la roue du capitaine accrochés au mur, les draps jaunes ocre qui couvrent les matelas des nouveaux lits installés et les rideaux rayés bleu ciel et blanc rappellent la mer. Dans un souci de confort, une banquette de repos a été aménagée pour les visiteurs et les accompagnants du malade. En effet, chaque enfant et adolescent qui est hospitalisé pour une cure de chimiothérapie ou des soins palliatifs doit être accompagné soit de son père, ou de sa mère, chargé de veiller sur lui 24h/24. Accompagnement psychologique Anès a été admis dans cette unité pour suivre une nouvelle cure de chimiothérapie. Il y a quelques mois, ce jeune adolescent de 18 ans a commencé à souffrir d'intenses douleurs au niveau du genou. Le médecin spécialiste qu'il consulte lui diagnostique une tumeur maligne au niveau du fémur. Le jeune garçon doit suivre des séances de chimiothérapie avant de subir une intervention chirurgicale prévu pour bientôt. «Au début, on m'a hospitalisé dans un autre service avec des malades atteints du cancer. Puis, on m'a transféré dans cette nouvelle unité. Ici les conditions sont meilleures. Le cadre est très agréable et le personnel s'occupe très bien de moi», a relevé le jeune garçon affaibli, allongé sur l'un des lits. Assise à côté de lui, sa mère opine de la tête. «Oui, le personnel est effectivement aux petits soins pour les jeunes patients qui sont admis dans cette nouvelle unité . L'espace est vraiment très agréable ». Au fond du couloir, une salle de jeu a été aménagée pour les jeunes malades. Des personnages de dessins animés ont été peints sur les murs de la pièce qui a été remplie de jouets par les bénévoles. A côté, une psychiatre clinicienne, qui assure deux permanences par semaine, reçoit dans son cabinet les jeunes patients et les parents à la recherche de soutien et de réconfort. «Les jeunes malades vivent très mal leur transformation physique. Certains perdent leurs cheveux, d'autres doivent se faire amputer. A cet âge où l'image de soi est très importante, ils ont beaucoup de mal à accepter les effets agressifs du traitement sur leur organisme. Je suis là pour leur remonter le moral et celui de leurs parents, les aider à traverser les étapes très difficiles de la maladie».