Dessalement de l'eau de mer, mise en place de citernes et augmentation des capacités de transfert sont autant d'actions décidées Le programme national de consolidation des ressources en eau à l'horizon 2030 concerne, dans sa phase urgente, les principales zones de consommation, en plus des zones rurales, pour un coût total estimé à 1218,0 MD. Le démarrage des travaux est prévu prochainement, à travers le projet de création d'une station de dessalement de l'eau de mer à Sfax, qui devrait s'étaler sur une période de quatre ans, avec une capacité de production de l'ordre de 100 mille m3 par jour pour un coût de 650,0 MD. Une partie du projet (532,0 MD) est financée par l'Agence japonaise de coopération internationale. Ce projet vise à assurer l'approvisionnement en eau potable, mais aussi l'amélioration de sa qualité dans le Grand-Sfax, en évitant l'exploitation abusive et le gaspillage, particulièrement au niveau des ressouces non renouvelables. Les ressources en eau dans les régions intérieures permettent aussi d'améliorer les conditions de vie des citoyens et de stimuler les activités socioéconomiques. Certaines régions, cependant, ne disposent pas des ressources suffisantes et les habitants sont obligés de parcourir de longues distances pour s'approvisionner en eau à partir d'un puits dont la qualité de l'eau n'est pas toujours contrôlée. D'où l'importance des projets prévus, aussi bien au niveau urbain qu'au niveau rural. Station de dessalement à Gabès Les régions du Sud sont également concernées par le renforcement des apports en eau potable en vue de répondre aux besoins de la population. C'est le cas avec le projet de dessalement de l'eau de mer à Zarat, dans le gouvernorat de Gabès. La durée des travaux sera étalée sur une période de quatre ans avec une capacité de production de 50 mille m3 par jour. Le coût de ce projet est de 189,0 MD, dont 155,0 MD financés par la Banque allemande pour le développement et la reconstruction. Le projet en question a pour objectif d'améliorer l'approvisionnement en eau, avec une qualité meilleure pour répondre aux exigences de la population à Gabès, Médenine et Tataouine. Par ailleurs, est impliquée dans le programme une composante du projet de transfert des eaux de l'extrême nord tunisien vers le Grand- Tunis, le Sahel et le Cap Bon en vue de constituer un stock de réserve. Cette composante consiste à mettre en place une grand citerne sur une période de quatre ans. La capacité de cette citerne sera de 45 millions de m3. Le coût du projet est de l'ordre de 104,0 MD, dont 71,2 MD financés par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades). Quant au projet de réalisation et de mise en place d'une citerne à Kalaâ Kébira, il sera réalisé sur une période de trois ans avec une capacité de stockage de 28 millions de m3. Le coût de ce projet est de 93,0 MD, dont 74,0 MD à la charge du Fades. Parallèlement, le projet du canal de transfert des eaux de Saida Belli sur une longueur de 70 km sera réalisé sur une période de quatre ans. Le coût est estimé à 182,0 MD, dont 132,0 MD financés par le Fonds koweïtien de développement. Cet ouvrage constitue le doublement du canal Medjerda-Cap Bon et permet d'augmenter la capacité de transfert des eaux de près de 140 millions de m3 par an, dont 20 millions de m3 qui pourront servir de complément d'irrigation pour des périmètres publics irrigués au Cap Bon.