Réglant à sa façon la question du maintien, l'ASK prône la politique des petits pas Un petit point par-ci (contre le ST à domicile), un autre par-là (dimanche dernier à Sidi Bouzid), le club des Sabasseb avance à son rythme dans la course au maintien. Sans se laisser rebuter ou décourager par l'écart conséquent qu'il continue d'accuser sur le premier non relégable. Le nul obtenu au derby du Centre-Ouest lui permet déjà de ne plus être seul à la dernière place et de rejoindre EGS Gafsa. «Tant que le compteur tourne, c'est toujours bon signe, martèle l'entraineur Kamel Zouaghi. Il faut savoir apprécier à sa juste valeur ce nul obtenu dans des conditions de jeu dantesques: le vent soufflait par rafales, portant dans les yeux sable et poussière et rendait difficile le contrôle du ballon. La pelouse était mauvaise. De plus, la situation de l'adversaire ne lui laissait d'autre choix que de prendre les trois points». «On s'entraîne dans la rue !» Mais il n' y a pas que l'OSB à évoluer le couteau sur la gorge comme le démontre la démission de son entraîneur Jamel Belhedi après ce draw. Kasserine vit un moment encore plus difficile. «Nous traversons un contexte très délicat, observe Zouaghi. Depuis la fermeture du stade des Martyrs, nous cherchons un stade où l'on peut s'entraîner. L'ancienne enceinte municipale en tartan, parfois vous la trouvez occupé par d'autres gens. Samedi dernier, c'était sport et travail qui avait un tournoi. Un ancien footballeur du club, Abdeljabbar, concerné par ce tournoi m'a gentiment demandé durant combien de temps j'avais besoin du terrain. Je lui ai dit que c'était juste pour une demi-heure. Nous allons continuer à nous entrainer presque dans la rue, dans ce stade en vieux tartan. On va installer des camps mobiles sans filets. Dans ces conditions, qu'attendez-vous des joueurs, hein? Au départ, il n' y a pas égalité de chances entre clubs. Y compris et surtout au niveau des conditions de préparation». D'ailleurs, le club «vert et blanc» ne sait pas où il pourra recevoir la Jeunesse Sportive Kairouanaise, dimanche prochain, pour le compte de la 19e journée de Ligue 1. «Notre stade étant toujours fermé, celui de Feriana, où nous avons évolué la dernière fois, sera sans doute pris par l'équipe locale. Des raisons sécuritaires nous empêchent de jouer à Jelma. Là aussi, il y a un grand point d'interrogation», déplore le patron technique kasserinois. Lequel va récupérer face à la Chabiba son gardien titulaire Montacer Khemir auquel l'IRM effectué à Sousse n'a décelé rien de grave. Le défenseur central Nidhal Nefzi, blessé à Sidi Bouzid et remplacé, ne déplore pas non plus de blessure méchante, tout juste une petite tendinite. «Cédric est condamné à décrocher» «Encore un match de coupe qui nous attend dimanche prochain, prévoit Kamel Zouaghi. Je n'ai pas une grande marge de manœuvre. Njoumi et Jammali, arrivés en prêt, que je vais continuer à aligner appartiennent à la catégorie Elites, Nidhal Delhoumi est junior. Nous attendons que Mohamed Amine Laâouichaoui soit mis dans de meilleures conditions d'expression. Tout comme pour l'Ivoirien Cédric Fan, les ballons n'arrivent pas. Celui-ci est trop souvent condamné à décrocher à la recherche de ballons. Bref, ce n'est pas la joie. Mais l'ensemble lutte et croit au maintien. Il ne baisse pas la garde. Un tel état d'esprit, de générosité et d'opiniâtreté laisse vive la flamme de l'espoir au maintien qui récompenserait tant de courage et de témérité», conclut le coach kasserinois.