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Le refus des conventions
Concubinage
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 04 - 2016

Le concubinage n'est toujours pas entré dans les mœurs d'une société, certes moderne, mais toujours attachée aux traditions. Les couples qui vivent, à l'abri des regards, finissent par rompre, sous la pression sociale
Comme pour tout phénomène de société qui reste encore tabou, tous les témoignages sont anonymes de peur du regard de l'autre ou parce que les témoins ont changé de vie et ne souhaitent en aucun cas que leur passé ressurgisse. C'est le cas de celui que nous appellerons Mejdi. Il a 33 ans, marié depuis peu et a déjà un bébé. Pendant plus de trois ans, Mejdi, alors étudiant, a vécu en concubinage avec une Française expatriée à Tunis. Lui est originaire de Kairouan venu faire ses études à Tunis, elle, de sept ans plus âgée que lui, institutrice travaillant en Tunisie et vivant dans un confortable appartement à la Marsa. Tout a commencé lorsque frustré de ne pas trouver de « bons coups », il commence à s'intéresser au web cherchant une femme ouverte. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour rencontrer Carole. D'abord une simple amitié, Carole cède finalement aux avances du jeune homme. Après quelques mois, elle l'invite à s'installer chez elle et l'histoire dura plus de trois ans, au bout desquelles, Carole retourna, par la suite, enseigner en France. Issu d'une famille conservatrice et faisant ses études dans une grande école d'ingénieurs, il n'était pas question pour Mejdi de se marier avec une française et de partir en France et encore moins de profiter du salaire et de la générosité de sa compagne. D'ailleurs c'est lui qui payait lors des sorties, sa famille étant aisée. Ce qui intéressait Mejdi au plus haut point, c'était de recevoir et d'échanger des moments de tendresse et de ne pas rester solitaire et dormir seul la nuit. «Même si j'avais beaucoup de tendresse pour Carole, je n'étais pas amoureux d'elle, même si c'était ma toute première conquête. Pour moi il était hors de propos que je me marie avec elle. J'étais convaincu et persuadé dès le début que je me marierai avec une Tunisienne, à la tunisienne».
Mais d'après lui, ce n'était pas le cas de Carole, qui commençait peu à peu à tomber amoureuse de lui. «Carole était sincère, mais pas moi», nous avoue-t-il. Elle lui disait des «je t'aime», et Mejdi, qui ne voulait surtout pas perdre celle qui égayait ses nuits, lui disait des «je t'aime aussi», sans vraiment le penser. L'histoire a duré plus de trois ans. Elle se termina lorsque Carole se rendit compte que Mejdi n'avait pas l'intention de construire son avenir avec elle.
Mais ce n'est pas le cas de celui que nous appellerons Bilel. S'il a choisi de vivre avec «Salima» ce n'est nullement pour assouvir ses désirs sexuels ou par manque de tendresse, mais plutôt, tout simplement par amour. Un amour qui dura deux ans. «Le mariage ce n'était pas vraiment possible, ni elle ni moi n'étions prêts, confie-t-il. Mais nous nous aimions tellement que nous voulions vraiment partager nos vies». A aucun moment Bilel n'a pensé que ce n'était pas bien ou malsain, dans la mesure où l'amour qui n'est pas lié par un bout de papier est encore plus fort. «Dans le mariage, on considère l'autre comme acquis. Lorsqu'on est dans une relation de concubinage, il faut faire un effort tous les jours pour raviver la flamme car il n'y a que l'amour qui vous lie», explique-t-il.
Mais comme ce couple connait très bien la société tunisienne, il a fallu qu'il invente ce que Bilel appelle «un plan de communication pour les voisins». Le couple a en effet expliqué aux habitants de l'immeuble qu'ils étaient mariés. Du moment où il se faisait discrets, les choses se passaient de manière normale.
«Une fois, on est allé voir la police du quartier pour de la paperasse et l'un des agents est venu me voir et m'a dit qu'il savait qu'on vivait ensemble, mais il n'a rien demandé de plus et ne nous a jamais harcelés ou quoi que ce soit », précise Bilel.
L'histoire de Bilel et Salima s'est terminé comme des milliers d'autres histoires d'amour. Ne s'entendant plus, ils décidèrent de se quitter. Bilel nous confie que si l'amour était resté intact il l'aurait épousée sans hésiter. «La virginité et toutes ces histoires à dormir debout ne m'intéressent pas», conclut-il.
Que dit la loi ?
Deux personnes qui vivent ensemble n'est pas considéré comme un délit en Tunisie. En revanche ce qui reste puni par la loi c'est l'acte sexuel en dehors de l'institution du mariage. En effet l'article 36 stipule que «L'union qui n'est pas conclue conformément à l'article 31 ci-dessus est nulle. Les deux partenaires sont passibles d'une peine de trois mois d'emprisonnement».
Les époux, dont l'union a été déclarée nulle et qui continuent ou reprennent la vie commune, sont passibles d'une peine de six mois d'emprisonnement . L'article 31 détaille l'ensemble des conditions obligatoires pour qu'un mariage soit considéré au regard de la loi comme étant légitime.
Le concubinage est puni par la loi lorsqu'il est prouvé que des concubins ont eu des relations sexuelles. Inutile de dire que ce sont des choses très difficiles à prouver. Ce genre d'affaires est souvent porté devant la justice à la suite de délations de voisins ou de proches mal intentionnés.


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