Le Comité de coordination du RCD de Kairouan a aménagé 4 restaurants d'iftar au profit de 365 personnes. Le menu est unifié à travers tous les restos. 2.200 autres citoyens démunis qui n'ont pas la possibilité de venir à ces restaurants reçoivent quotidiennement des paniers contenant des produits alimentaires pour faire face aux besoins du mois saint. Dimanche 22 août, 12e jour du mois de Ramadan. A 18h50, les rues de Kairouan se dépeuplent et les rares personnes qu'on croise ont hâte de regagner leur domicile. A l'heure de la rupture du jeûne, nous pénétrons dans le local de la cellule destourienne d'El Mansourah (Kairouan-Sud) aménagé en resto du cœur par la cellule professionnelle de la MTK (Manufacture des tabacs de Kairouan). La grande salle est pleine. Des portraits du Chef de l'Etat, des drapeaux et des banderoles ornent les lieux. A la télévision, on passe Ibtihalat. Toutes les tables étaient occupées, on retrouve des personnes âgées sans soutien familial, des veuves accompagnées de leurs enfants et des non-voyants: «Nous nous en tenons en général aux listes établies. Il faut compter une centaine de personnes par jour dont une quarantaine préfèrent prendre la nourriture chez elles pour une raison ou une autre. On reçoit parfois des étrangers de passage…», nous précise Mohamed Khadhraoui, un des responsables chargé d'assurer quotidiennement le bon de déroulement des repas. Soupe, salade, brik, riz au poulet et melon. Am Belgacem Oueslati, 85 ans, nous interpelle : «Je suis content que vous soyez venus partager notre repas, et voir à quel point on nous gâte. Ici on mange bien et en quantité suffisante. Nous nous sentons en famille. Personne ne juge personne. La dignité, c'est très important pour nous…». Ali Ghaouali, renchérit : «Les prestations fournies ne se limitent pas aux seuls repas d'iftar puisque nous bénéficions d'aides en matière et en vêtements. Nous remercions du fond du cœur notre cher Président. Nous lui sommes très reconnaissants.» A travers toutes les tables, l'ambiance était à la fête et les commentaires allaient bon train. On s'arrachait la parole, on riait et on évoquait des souvenirs, anecdotes et citations du folklore familial. Sous la lumière des néons, ces scènes chaleureuses et spontanées rivalisaient d'éclat avec les féeries d'un foyer. Personne ne se sentait exclu. Notons pour terminer que le gouverneur de Kairouan, le secrétaire général du Comité de coordination du RCD de Kairouan et les délégués de Kairouan-Sud et de Kairouan-Nord effectuent quotidiennement des visites de contrôle dans les 4 restaurants d'Iftar.