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Il existe une feuille de route à respecter
Formation d'un gouvernement d'union nationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 06 - 2016

Au moment où les concertations s'étirent à n'en plus finir sur la formation du prochain gouvernement et qu'on enregistre une véritable inflation de feuilles de route, il est utile de rappeler qu'il existe bel et bien une feuille de route comportant les priorités de la prochaine étape
Quand le président Béji Caïd Essebsi a lancé, il y a aujourd'hui près de vingt jours, son initiative appelant à la formation d'un gouvernement d'union nationale «comprenant impérativement l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica)», on croyait que les dés étaient jetés, que le gouvernement Essid et principalement son chef lui-même n'avaient plus que quelques jours avant de plier bagage et que les partis de la coalition au pouvoir ainsi que les syndicalistes de la place Mohamed-Ali et de la cité El Khadhra n'attendaient que l'heure H pour déloger Essid qui s'est révélé «d'une indocilité surprenante et ses ministres dont certains ne reconnaissent plus l'autorité des partis qui les ont portés au pouvoir, au point que ces mêmes partis les ont dénoncés publiquement, les ont exclus de leurs rangs et ont demandé à ce qu'ils soient licenciés avant que le président Caïd Essebsi ne décide de débarquer tout le monde et de changer l'équipe en entier, même si elle est parvenue à remporter assez laborieusement quelques parties».
Les premières réunions consacrées à la mise en forme de l'initiative présidentielle ont montré qu'on est d'accord sur l'éviction de Habib Essid qui n'écoute pas les instructions et tourne même le dos aux conseils amicaux. Parallèlement, ces mêmes réunions ont dévoilé aussi qu'on n'avait pas de personnalité susceptible de remplacer Habib Essid, et pire encore chacun des protagonistes avait son propre programme ou sa feuille de route qu'il voulait imposer au prochain gouvernement d'union nationale si jamais il était formé dans les délais fixés par le chef de l'Etat, c'est-à-dire avant fin Ramadan.
La profusion des initiatives, l'inflation des candidatures
Et les feuilles de route de commencer à pleuvoir ainsi que les candidatures au palais de La Kasbah soutenues discrètement par tel ou tel parti ou même les auto-candidatures de certaines personnalités qui considèrent que leur heure a, enfin, sonné, même si lors de la présidentielle de novembre 2014, elles n'ont récolté que des miettes et que leurs partis ont perdu les sièges dont ils disposaient au sein de l'Assemblée nationale constituante.
Côté feuilles de route, l'Ugtt a publié à travers son département études et documentation un programme détaillé à l'intention du futur gouvernement «auquel l'organisation ne participera pas. Toutefois, elle lui accordera son soutien à condition qu'il adopte ses orientations et ses choix».
Le Front populaire, invité assez tardivement aux sommets hebdomadaires tenus au palais de Carthage (sur intervention de l'Ugtt qui estime que les frontistes ont aussi leur mot à dire même si au parlement ils font tout ce qu'ils peuvent pour faire tomber les lois proposées par Carthage et La Kasbah) sur la composition du gouvernement et ses objectifs ou priorités rappelle son initiative déjà révélée à l'opinion publique et fait intervenir ses députés qui viennent d'introduire une initiative législative appelant à une solution radicale des dettes dites odieuses de Ben Ali, le dada des frontistes depuis la révolution.
Quant à Afek Tounès et l'Union patriotique libre (UPL), ils se contentent pour le moment d'observer ce que les autres proposent et préservent leurs positions au moment opportun quand il s'agira de voter pour une personnalité qui cautionnera les choix de leurs partis.
Pour ce qui est d'Ennahdha, on a opté pour une stratégie de communication claire et nette : «Nous voulons que notre parti soit représenté au sein du prochain gouvernement à la mesure de sa représentativité au sein du parlement».
Enfin, Nida Tounès : c'est la guerre déclarée à la candidature à la succession de Habib Essid, tout en gardant l'œil ouvert sur les personnalités qui défilent au palais de Carthage conseillant «amicalement et sans aucune ambition personnelle» le président de la République. Les nidaïstes, divisés plus que jamais, gardent aussi une oreille attentive à ce qui filtre des rencontres du président et lisent à la loupe les déclarations que font les personnes reçues par le chef de l'Etat, l'objectif étant d'y déceler peut-être la personnalité qui a les faveurs de Si El Béji.
Une feuille de route à respecter
Et comme les rencontres déjà tenues au palais de Carthage n'ont pas réussi jusqu'ici à dégager un consensus général sur la forme que devrait prendre l'initiative présidentielle, d'une part, et dans l'objectif, d'autre part, de tempérer les ardeurs des uns et des autres et de mettre fin à la pluie de feuilles de route, il semble qu'au palais de Carthage, on a décidé de rappeler aux invités de Si El Béji qu'il existe une feuille de route à respecter et qu'on ne se rend pas au palais de Carthage muni de sa propre feuille de route qu'on essaye d'imposer ou de souffler aux autres participants.
En d'autres termes, il ne s'agit pas d'un remake du Dialogue national où chacun bataille pour convaincre les autres du bien-fondé de ses idées et pour manipuler aussi afin de tirer le maximum de profits pour son parti ou son organisation.
La publication du texte intégral de l'initiative présidentielle constitue un message on ne peut plus clair et précis adressé à tous ceux qui viennent au palais de Carthage pour discuter des mécanismes à mettre en place afin de sortir le pays de la crise et non pour diagnostiquer de nouveau et chercher à identifier les responsables derrière cette même crise.
Trêve donc de chiffres balancés à tort et à travers par ces experts autoproclamés sauveurs de ce qui «reste de la Tunisie en pleine déconfiture où l'on a accordé la somme faramineuse de 1.700.000.000 dinars aux victimes de la répression sans se baser sur aucun texte juridique et où 600.000 Tunisiens demandent à être indemnisés», comme le souligne le Pr Sadok Belaïd dans une interview publiée samedi 18 juin par le quotidien Echourouk.


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