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Les Tunisiens divorcent de plus en plus : Le mariage vacille parce que coûteux, mais pas seulement...
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 12 - 2023


Image par Dorigo de Pixabay

Les derniers chiffres ont été présentés hier, lors d'une journée d'étude autour de l'institution du mariage qui semble menacée. Ainsi, selon le ministère de la Justice, et rien que pour l'année judiciaire 2021-2022, 14.706 jugements de divorce ont été prononcés dont 5.708 divorces par consentement mutuel. Un chiffre en perpétuelle augmentation, puisque entre 2020-2021, 13.302 jugements de divorce ont été prononcés.
Le mariage a toujours été le seul espace légitime de la conjugalité en Tunisie. Aujourd'hui, cette institution semble fragile, alors que le nombre de divorces fait craindre le pire pour l'avenir de notre société, dont la famille constitue la première cellule de base.
Les derniers chiffres ont été présentés hier, lors d'une journée d'étude autour de l'institution du mariage qui semble menacée. Ainsi, selon le ministère de la Justice, et rien que pour l'année judiciaire 2021-2022, 14.706 jugements de divorce ont été prononcés dont 5.708 divorces par consentement mutuel. Un chiffre en perpétuelle augmentation, puisque entre 2020-2021, 13.302 jugements de divorce ont été prononcés.
Ces données ne font que confirmer le constat déjà connu. Ces dernières années, l'institution du mariage en Tunisie souffre d'une fragilité grandissante, mettant le noyau familial en péril. Si, en Tunisie, le divorce prend une ampleur inédite, ce phénomène impacte non seulement les individus impliqués mais également la société dans son ensemble. Au moment où les couples choisissent de mettre fin à leur union pour diverses raisons, il est essentiel de comprendre les dangers potentiels associés à ce processus souvent aussi pénible pour les concernés eux-mêmes que pour la société en général.
Cependant, parfois le divorce semble être la meilleure solution à une situation de crise qui perdure, et pour éviter que cela dégénère en violence conjugale ou parfois même des meurtres, il est déterminant d'étudier et comprendre les dangers potentiels qui y sont associés. Les impacts sociaux, psychologiques et économiques peuvent être profonds et durables.
Revenant sur cette situation, le professeur en sociologie, Slaheddine Ben Fradj, explique les causes qui ont contribué à la banalisation de ce phénomène dans notre société. Selon lui, l'absence du sens de la responsabilité pourrait expliquer en partie ce phénomène. Il précise que souvent des jeunes sont rapidement rattrapés par la réalité de la vie en couple, alors qu'ils n'y sont pas vraiment préparés et sont déçus par des comportements inattendus du partenaire, voire de sa famille.
Les problèmes d'ordre financier peuvent perturber profondément la vie du couple
De même, il évoque des raisons principalement économiques, financières ou encore liées précisément au pouvoir d'achat du couple. « Dans une société grandement consommatrice, les problèmes d'ordre financier peuvent perturber la vie du couple. Des petites tensions aux grands conflits, cela pourrait finir par une rupture totale, voire une décision de divorce irréversible », explique-t-il à La Presse.
Selon ses propos, il est donc essentiel d'offrir un soutien adéquat aux individus traversant des périodes d'instabilité au sein du noyau familial, en mettant l'accent sur la médiation, le conseil et d'autres ressources pour atténuer les impacts négatifs des problèmes conjugaux.
Les Tunisiens se marient de moins en moins
Outre le divorce qui ne cesse d'impacter les individus mais aussi l'ensemble de la société, le taux de mariage a baissé d'environ 36%, passant de 110 mille 119 en 2013 à 71 mille en 2021, d'après les dernières données de l'Institut national de la statistique (INS).
Si, en 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a fait chuter le nombre de mariages, et par conséquent celui de divorces durant cette même période, il est irréfutable que l'idée de se marier n'attire plus vraiment les jeunes et les moins jeunes.
C'est d'ailleurs l'idée que défend Ahmed, un ingénieur de 45 ans qui a choisi le célibat. « Aujourd'hui, le célibat peut être un choix assumé, les hommes comme les femmes sont d'ailleurs de plus en plus nombreux à prouver qu'il est possible de s'épanouir en dehors de la vie de couple qui faisait tant rêver leurs parents, mais pas eux. Je pense que l'idée du mariage est une illusion créée par la société, mais aussi sous le poids des considérations religieuses pour protéger la société. Or, le premier lieu de violence n'est autre que la famille et l'espace conjugal. On peut vivre heureux, tout en restant célibataire et en dehors du cadre conjugal », témoigne-t-il.
Sauf que ce retard ou même refus du mariage en Tunisie s'explique également par des raisons purement économiques. En effet, la jeunesse tunisienne est confrontée à des difficultés économiques sérieuses qui rendent le mariage de plus en plus inabordable, voire impossible.
Avec plus de 600 mille chômeurs, soit plus de 23 % parmi les diplômés, de nombreux jeunes estiment qu'ils ne peuvent pas assumer les coûts générés par le mariage, par d'abord l'aspect lié aux fêtes et cérémonies ensuite le coût des logements, loués ou pire encore acquis.
Les avis recueillis auprès des jeunes hommes et femmes confirment cette conception, voire ce choix de vie. La plupart d'entre eux considèrent le mariage comme un projet de plus en plus inaccessible, notamment dans une société en pleine crise économique.


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