L'ESM ne lâche rien : six points en deux journées, et la perspective d'un départ idéal en vue du passage au play-off. Compte tenu du parcours de la saison précédente et de la nouvelle dimension qu'a atteinte le club du Bassin minier, la qualification au play-off constitue le service minimum dans une poule où les gros bras, pourtant, ne manquent pas (EST, CA, le SG new-look...). Les copains de Mohamed Jemaâ Khelij ont réussi un départ-canon en mettant à la raison les deux clubs banlieusards, ce qui n'est pas une mince affaire, surtout dans le cas de l'Avenir de La Marsa à domicile. Les séances délocalisées à Gafsa Pourtant, après le succès de dimanche dernier, le débat se situait ailleurs tellement le sujet tenait à cœur l'ensemble de la famille métlaouienne. Il a trait à l'état catastrophique du tartan sur lequel se produisent les «Mineurs». Rendue dans un état de détérioration avancée par une exploitation intensive, la pelouse représente désormais un réel danger pour la santé des joueurs. Les blessures y deviennent fréquentes, et y exprimer un jeu cohérent tient de la gageure. «C'est vraiment inacceptable, déplore l'entraîneur Mohamed Kouki. Le tapis artificiel dans l'état où il est, aujourd'hui, est un handicap pour mon équipe en premier lieu. Nous sommes obligés, dans ces conditions, d'aller nous entraîner ailleurs. Une prise en main de ce dossier par les responsables constitue une urgence». Première conséquence : après une reprise prévue hier à domicile, les séances de ce mercredi et de jeudi seront délocalisées sur le gazon naturel du stade de Gafsa. En attendant une solution définitive à une situation qui traîne depuis la saison précédente. Le stade est en effet exploité non seulement par l'Etoile Sportive de Métlaoui, toutes catégories confondues, des écoles jusqu'aux seniors, mais également par toutes les équipes de l'autre club de la cité minière, la Mine Sportive de Métlaoui. Inconcevable ! Il faut ajouter à ce problème des difficultés d'ordre financier, les joueurs n'étant pas payés depuis la fin de la saison dernière. Gharsellaoui bon pour le service Plus de peur que de mal pour le régisseur de l'ESM, Khaled Gharsellaoui, remplacé dimanche dernier en cours de rencontre par Foued Kheraïfi. Sa blessure n'est pas très grave. Une simple contusion qui ne va pas l'écarter de l'effectif qui sera aligné dimanche prochain en déplacement devant l'Avenir Sportif de Gabès. Des pivots-buteurs L'entraîneur «sang et or» du Sud n'a eu de cesse de le mettre en évidence : son team ne compte pas prioritairement sur un buteur attitré pour concrétiser ses actions. «Nous n'avons ni un Baghdad Bounedjah ni un Taha Yassine Khenissi pour finaliser nos attaques, a-t-il coutume de dire. Cette tâche n'est pas l'apanage d'un seul joueur ou d'un compartiment précis. C'est plutôt l'œuvre de tout le collectif, chacun pouvant marquer. D'ailleurs, la saison dernière, ils furent sept ou huit parmi mes joueurs à inscrire leur nom au tableau des buteurs». Nouvelle démonstration dimanche dernier devant les Boukorninois de cette polyvalence et de cet éclectisme : les deux buts de la victoire ont été inscrits par les deux pivots, Bassirou Bamba et Mohamed Jemaâ Khelij. Certes, ce n'est pas vraiment leur tasse de thé car il leur arrive rarement de savourer le bonheur du buteur. Mais, dès la 6e minute suite à un corner de Zouaghi, une tête plongeante de Bassirou permettait aux locaux d'ouvrir le score, avant que Khelij ne profite d'un service de Maâouani pour creuser l'écart douze minutes plus tard. Vite fait, bien fait : deux éléments à tempérament défensif auront, cette fois, apporté une solution au registre de la concrétisation. Dimanche dernier, c'était leur tour!