Il y a beaucoup trop de blessés et, par voie de conséquence, des dépenses superflues qui viennent grever des budgets déjà mal en point. Par la faute d'une mauvaise communication, nos frères algériens ont cru comprendre que la Tunisie a refusé de jouer le match l'opposant à la Libye en Algérie. C'était, d'ailleurs, tout ce qu'il y avait de plus faux et jouer à Alger ou à Constantine, et même là où il a été désigné en premier lieu, était une façon de consolider nos relations sportives avec nos hôtes. A la condition que le terrain choisi soit en bon état pour éviter les problèmes aux deux équipes. La Fifa, saisie, a remis les choses au point et l'équipe tunisienne ira chez son voisin immédiat pour disputer ce match de qualification. Mais...la commission qui est allée superviser le terrain à Oran devrait être expédiée en toute urgence pour revoir les installations (homologuées SVP !) qui, chaque semaine, obligent les clubs à payer un lourd tribut à cette compétition qui est en voie de battre les records en termes de blessures. Il y a beaucoup trop de blessés et, par voie de conséquence, des dépenses superflues qui viennent grever des budgets déjà mal en point. Les clubs, à chaque déplacement, sont saisis d'une peur bleue : combien de joueurs rejoindront-ils, au retour de l'expédition, les infirmeries qui ne désemplissent plus ? Les conséquences sont terribles pour ceux qui ont fait du football leur avenir. L'organisme régissant cette activité est tenu de les protéger et d'éviter autant que faire se peut de les exposer à ces aléas. Il faudrait être plus sévère et se rendre à une évidence qui saute pourtant aux yeux : un bon nombre de terrains ne sont plus praticables et constituent en plus du danger qu'ils représentent pour l'intégrité physique des joueurs de véritables guet-apens pour l'équipe visiteuse. Qu'en est-il des joueurs locaux, pourra-t-on se demander ? C'est simple, en s'entraînant sur ces installations, les joueurs finissent par avoir leurs propres repères. C'est le « schème de comportement » qui joue pleinement et ce phénomène n'est pas, malgré tout, sans danger pour ces éléments supposés être habitués et qui y semblent plus à l'aise que leurs hôtes. Il va sans dire que le danger est le même pour tous ceux qui évoluent sur des terrains mal nivelés, dont le gazon n'est plus qu'un vague souvenir et dont les trous engloutissent les chevilles pour les tordre, faussent les appuis pour faire sauter les ligaments des genoux ou sont la causes de plusieurs désagréments musculaires. Certes, nous savons bien que les municipalités qui sont responsables de la majorité de ces installations ne disposent pas de tous leurs pouvoirs et tout le monde attend les prochaines élections municipales pour y voir plus clair. Les budgets seront sans doute mieux affectés et les moyens plus substantiels. En attendant, il faudrait trouver une solution et être plus sévère au niveau des homologations. Il y va de la santé et de l'avenir de bien des jeunes. Une homologation devra être retirée si les installations ne sont plus en mesure de remplir leur rôle. Ce serait peut-être un moyen de pousser les locaux à mieux entretenir leurs installations et à ménager le terrain de compétition en cours de semaine.