Plusieurs festivités sont prévues A travers les décennies, les anciennes traditions des Kairouanais marquant la fête du Mouled se sont quelque peu estompées. Mais elles ne modifient en rien leur caractère fondamental, pieux et attachés aux coutumes de leurs ancêtres. En effet, les Kairouanais ont parfaitement conscience des obligations agréables qu'entraîne la célébration de l'anniversaire de la naissance du Prophète. En témoignent, Wissem et Kaouther Ayadi, un couple marié il y a 8 ans : «Kairouan pendant le Mouled, c'est un monde magique et il faut avoir vécu l'événement pour se rendre compte de sa portée religieuse et sociale. Et si aujourd'hui encore le Mouled attire chaque année des milliers de visiteurs, c'est que l'ambiance de la ville recourt, pour s'exprimer, aux concours de psalmodie du Coran et de chants liturgiques et aux arts de l'architecture, de la couleur, de la poésie. Outre les tapis et guirlandes accrochés aux murs, les rues et les souks restent illuminés jour et nuit avec l'odeur d'encens et d'eau de rose dans l'air, les activités culturelles variées, les cérémonies de circoncision au mausolée Sidi Sahbi dans une ambiance chaleureuse et émotive, toutes les familles continuent de préparer l'assida traditionnelle mais aussi l'assida au zgougou et les fameux makroudhs. Enfin, cette fête religieuse est une occasion pour revoir les cousins et les parents...». Pour cette année, où le Mouled coïncide avec le 12 décembre, toutes les mesures ont été prises au sein du gouvernorat pour assurer le succès de toutes les festivités prévues. Ainsi, plusieurs commissions ont été constituées pour s'occuper comme il se doit de la propreté et de l'embellissement de la ville et des lieux de culte ainsi que de la conférence islamique à laquelle participeront beaucoup de chercheurs, d'imams, de prédicateurs, de professeurs de théologie, de jurisconsultes et d'universitaires. Par ailleurs, on profitera de cette fête religieuse pour faire circoncire des enfants de conditions modestes.