Y a-t-il de bons ou de mauvais entraîneurs au CA? Ou tout simplement de bons entraîneurs au mauvais moment? Une chose est sûre : l'équipe en a essayé presque tous les profils Il y a des moments où il y a de la joie dans l'équipe clubiste, une forme de partage émotionnel tellement belle à voir. Une sorte de fraîcheur dans l'expression. Pourquoi ne dure-t-elle pas? Très souvent cela dépend des joueurs, de l'entraîneur, de l'histoire, du statut de star chez les uns et les autres, des différences, des egos. Il faut dire que, la plupart du temps, il est difficile de garder cet esprit. La faute à qui? A tout le monde et à personne, comme bien souvent lors d'un échec collectif. Evidemment, personne n'est exempt et les responsabilités sont multiples à tous les niveaux de la structure. Il serait aisé de se focaliser sur l'absence d'un projet sportif. Sur un entraîneur ayant atteint les limites de sa fonction. Ou sur un effectif, certes un peu juste pour la Ligue 1, mais pas forcément inférieur à ceux d'autres clubs... On a toujours pensé que l'équipe clubiste peut avoir les qualités requises pour jouer les premiers rôles. Mais ce qu'on ne sait pas toujours, si elle a vraiment le mental pour le faire. Il faut dire qu'au-delà des contestations et de la légitimité des uns et des autres, c'est la vocation de l'équipe et l'apport de l'entraîneur qui sont ainsi visés. Le rôle et les prérogatives de ce dernier ne cessent de faire débat. Les constats d'aujourd'hui sont ceux d'hier. Ils ne diffèrent pas de ce qui se faisait dans le passé. Mêmes causes à l'arrivée, et mêmes effets au départ. Y a-t-il de bons ou de mauvais entraîneurs au CA? Ou tout simplement de bons entraîneurs au mauvais moment? Tout ce que l'on peut dire est que l'équipe en a essayé presque tous les profils. Au fait, il y a un turnover chez beaucoup d'entraîneurs qui se sont succédé à la tête de l'équipe clubiste. La plupart découvrent l'élite et la compétition de haut niveau en débarquant au club. Cela ne nous empêchera pas de remarquer que certains avaient réussi à s'imposer et à laisser leurs empreintes. Mais de façon générale, la plupart avaient un trait distinctif : ils étaient incapables de faire face aux contraintes et aux exigences d'un club pas comme les autres. D'une équipe sur le terrain bien différente de celle sur le papier... Ils ne pouvaient pas peser sur les choix stratégiques, ils ne pouvaient pas non plus agir sur les équilibres sportifs. Dans leur immense majorité, la plupart de ces entraîneurs n'avaient pas une grande idée de ce que représente le CA. De ce qu'est le football au club. L'ambition de jouer La force d'une équipe est de se construire, pas seulement dans les victoires, mais aussi et surtout dans les moments difficiles. Autant dire que c'est la contrainte à laquelle doit faire face aujourd'hui le nouvel entraîneur, Chiheb Ellili. L'objectif est clair : gagner et chercher les consécrations et les titres. En football, les défaillances techniques peuvent être aussi comblées par la force mentale des joueurs et notamment ceux qui sont censés donner l'exemple et montrer la voie. Mais le problème clubsite est bien là : les cadres n'assument pas leur rôle. Ou du moins, ils n'ont point l'aptitude de patrons absolus. Certains ont trop à faire avec leurs propres défaillances pour s'occuper de celles des autres. Il n'en demeure pas moins que le chemin des titres n'est pas loin et qu'il est toujours possible à l'équipe de prendre plus de responsabilités, plus de risques. Les joueurs de talent ne manquent pas et le CA ne peut pas continuer à être une équipe ordinaire, se contentant de faire de la figuration dans une compétition à laquelle elle devrait pourtant s'identifier de toutes ses forces. On ne peut prétendre être un grand club si on n'a pas l'ambition de jouer. Plus encore : de tout temps, l'une des principales exigences sur lesquelles s'est longtemps reposée la raison d'être de l'équipe clubiste est de ne pas gagner n'importe comment et sans convaincre. Sur fond de satisfaction et de déception, de réussite et d'échec, le parcours du CA est l'histoire d'une véritable interrogation. Cependant et par quelque dimension que l'on saisisse, l'on ne sait pas toujours s'il nage en pleine reconstruction d'un club, d'un espoir, d'un monde... Avec l'arrivée de Chiheb Ellil, le CA doit saisir l'opportunité de renouveler ses centres d'intérêt au-delà de ce qui existe. Bref, de répondre à tout ce que ses supporters les plus incisifs appellent de tous leurs vœux. Au bout du compte, les défaillances, les échecs et le gâchis de ces dernières années devraient moins inspirer le sens de l'irresponsabilité que cela n'impose de devoirs et d'innovation constante...